14
FEV
2017
Michèle Rive était une femme engagée
« Une femme engagée »
Michèle Rive était une femme engagée de tous les instants, de toutes les justes causes, celles de la planète et celles de l’humanité, profondément dévouée, militante toujours passionnée. Elle fut, à Evreux, une secrétaire de section du Parti socialiste combattante, très humaine, attentive aux autres, à leurs espoirs et à leurs difficultés. Au nom de la justice sociale et de l’égalité des chances, ces valeurs qui souvent nous rapprochaient, elle savait entraîner avec elle dans l’enthousiasme et la bonne humeur, tous ceux qui se reconnaissaient dans ce double combat qui structurait sa vie.
Profondément de gauche, humaniste, féministe, écologiste de cœur, les militants associatifs connaissaient eux aussi sa pugnacité à les défendre, les soutenir, les accompagner.
Avec Michèle, une action était toujours à mener, à gagner. Ayant quitté un Parti socialiste qu’elle n’a jamais renié, pour une écologie politique naissante, à laquelle elle voulait apporter son soutien, son expérience, son sens du rassemblement de la Gauche, elle continuait de soutenir initiatives et projets pour peu qu’ils répondent à ses exigences morales : le droit des femmes, le droit à la culture, le droit à un logement, le droit au travail, le droit au respect et à la dignité de la personne humaine, et le droit à un environnement sain que ce soit pour une énergie propre, ou pour une alimentation respectueuse de la terre et des hommes. C’est ainsi qu’elle avait appuyé le travail mené par Michel Champredon. Sa défaite ne l’avait pas découragée. Pas une campagne électorale sans qu’elle batte le trottoir, tracts en main, convictions en bandoulière, étendard de ses convictions bien haut levé. Pas de moments de répit pour elle qui voyait chaque matin se lever en sachant ce qu’elle comptait obtenir à la fin de celle-ci au bénéfice de tous.
Elle était aussi une organisatrice patiente, précise dans ses attentes, calme, posée et volontaire dans sa démarche, aux responsabilités toujours assumées et jamais prise en défaut. La gauche perd avec elle une belle, vraie et grande figure attachante de cœur et d’esprit.
Elle nous manquera dans cette période qui s’ouvre. Elle y aurait eu plus que sa place, La gauche, dans son ensemble, lui doit de rester fidèle à sa mémoire, dans la promesse qui n’a rien d’utopique de lendemains qui chantent. Je m’associe à la tristesse de sa famille, en premier lieu sa fille, et son cousin. Je m’associe à l’émoi des militants associatifs aujourd’hui orphelins. Je m’associe au désarroi des militantes et militants de gauche devant la disparition brutale de cette grande dame, pour nous modèle par sa fidélité sans faille à son idéal de rendre la vie meilleure pour tous.
Communiqué de Marc-Antoine Jamet,
Premier secrétaire de la Fédération de l’Eure du Parti Socialiste