10
OCT
2011
Retour sur une journée de vote à Val-de-Reuil.
Près d’un millier d’électeurs de Val-de-Reuil, du Vaudreuil, de Poses et de Léry, ainsi que des autres communes de notre canton, sont allés voter, dimanche, à la résidence Espages de Val-de-Reuil, où la section socialiste de la Ville avait installé le bureau de vote des « Primaires Citoyennes« .
Au-delà d’un résultat qui, situation – semble-t-il – unique dans l’Eure, place Martine Aubry en tête du premier tour de la consultation, au coude à coude avec François Hollande, leur accordant chacun un tiers des voix, en soulignant la belle percée d’Arnaud Montebourg qui, alors que l’usine M-Real est chaque jour davantage menacée, a parlé de mondialisation, d’emploi, d’Europe et de pouvoir d’achat, sans oublier les péripéties qui ont abouti, finalement, à ce que les habitants de l’irréductible Porte-Joie puissent participer au scrutin leur Maire ayant transmis les listes électorales de sa commune 24 heures seulement avant qu’il ne débute, je veux féliciter et remercier tous les militants socialistes et républicains, tous les sympathisants, tous les élus également, qui ont permis la réussite de ce premier tour et créé les conditions de cette très forte participation.
C’est d’abord l’organisation impeccable mise en place par la secrétaire de section, Catherine Duvallet, qu’il faut saluer. Rigueur des procédures, transparence des contrôles, extraordinaire convivialité d’une ambiance joyeuse, bon enfant, fervente, qui ne faisait pas s’éloigner du bureau, après qu’ils ont voté, les femmes, les hommes, les familles qui s’étaient déplacés pour accomplir ce geste solidaire et républicain, pas un incident, pas une réclamation n’a émaillé cette journée civique et solidaire où la file ininterrompue d’électeurs issus du peuple de Gauche, mais qui dépassait parfois largement ses frontières, se pressait dans la salle René Leblanc pour participer à ce vote citoyen clairement utilisé aussi comme un referendum anti UMP. Fléchage, signalétique, affichage, urnes, tout était adapté et parfait. Des tables de dépouillement formés de militants aguerris, mais aussi de grands débutants pas « encartés » et pour qui cela constituait une première fois, des PV rédigés à la main, comme autrefois, tard dans la nuit, sur une feuille de papier que des dizaines de paires d’yeux scrutaient, pas d’informatique et peu de calculatrice, un stylo électronique enregistrant chaque mot au nom de la vérité, ont fait du dépouillement une véritable fête démocratique. Là encore, les 130 militants rolivalois, les militants posiens, lérysiens, valdéroliens ont été au rendez-vous de ce qu’il faut bien considérer comme le lancement des présidentielles 2012.
Mais cette mobilisation, qui n’a été constatée à ce niveau dans aucune autre ville du département en dehors de son chef-lieu, n’est pas le fruit d’un instant. En relançant au cours du dernier trimestre un cycle de conférences politiques fortes de leur sens et de la personnalité des orateurs (Edwy Plenel, Laurent Mauduit, Régis Debray), en accueillant la fédération pour sa rentrée voici un mois sur l’Ile du Roy, en multipliant les présences de terrain, les distributions, les adhésions, les socialistes rolivalois, en ordre de bataille, ont su créer un climat favorable préalablement à ce scrutin.
Enfin, dans cette réussite il faut voir le prolongement d’un esprit particulier qui a permis d’organiser ces dernières années la venue, à Val-de-Reuil, des acteurs essentiels du débat socialiste pour défendre leurs idées et éclairer le débat, Laurent Fabius, François Hollande, Bertrand Delanoë, Arnaud Montebourg, Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, Pervenche Bérès, bien d’autres encore, et d’être le cadre de meetings importants à chaque élection référendaire, législative, régionale, cantonale pour soutenir et faire élire Alain Le Vern, Jean-Louis Destans et François Loncle. Comme partout, il y a parfois eu des doutes, des grognements, des cris et des chuchotements. Avec un sens de l’intérêt général assez rare, avec un vrai souci de l’exemplarité, avec une acceptation totale de la discipline de leur parti, les militants rolivalois et les camarades des communes voisines, comme à chaque grand moment de la Gauche, comme en 1981, comme en 1988, comme en 1997, se sont mis en ordre de bataille.
C’est parce que cet avenir vient de loin, que cette réussite s’est construite sur un travail de fond municipal (notamment le renouvellement urbain qui a bouleversé l’atmosphère de la Ville) et militant, parce que tout ce qui paraît facile un dimanche électoral est, en réalité, la conséquence d’innombrables réunions quotidiennes qui ont permis de lever les difficultés et de proposer des solutions, que je veux saluer tous ceux qui, une fois encore, nous ont aidés, m’ont aidé à ce que cet événement historique, les premières primaires générales et démocratiques dans notre pays, soit, au service de nos valeurs, de nos propositions, de nos candidats, un succès sur notre territoire.
Il reste une semaine pour transformer l’essai. Alors dimanche 16 octobre venez voter massivement au deuxième tour des primaires citoyennes, à Val-de-Reuil. Le changement est en marche. Il ne s’arrêtera pas.