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AVR
2014
Soutenir Manuel VALLS pour réussir.
Manuel Valls est un élu déterminé et un homme énergique. Certains le lui reprochent jusque dans nos rangs. Mais, en ces périodes difficiles, très difficiles, la faiblesse, l’hésitation, la pusillanimité ne sont pas vraiment de bon aloi. Sa fermeté sera un atout dans le combat pour la croissance et l’emploi. On dit qu’il communique beaucoup. Est-ce inutile pour rappeler des valeurs et des principes, défendre des idées et des lois, mobiliser et rassembler les Français ? La mission que lui a confiée le Président de la République, en effet, est à la fois simple et terriblement dure : mener la politique qui permettra de redresser notre pays dans la justice, l’efficacité et le progrès. Le nouveau chef de la majorité doit faire en sorte que la Gauche relève la tête, sorte du fossé, reprenne courage.
J’ajoute qu’il devra parvenir à ce que ses adversaires baissent les yeux. Etait-il normal, bien davantage que les ministres et la majorité parlementaire, de ne plus entendre que ceux qui entretiennent, méthodiquement, médiatiquement, depuis mai 2012, le vieux fonds de commerce médiocre et populiste de l’anti-politique ? Fallait-il laisser la parole à un quarteron de conservateurs accumulant sur tous les sujets, du mariage pour chacun à l’Europe pour tous, moqueries, ricanements et mauvaise foi afin de masquer leurs turpitudes du moment, leurs tricheries et leurs détournements d’argent ? Devait-on laisser la droite se multiplier les mensonges tirés de ces tristes « éléments de langage » qui font l’ordinaire intellectuel de MM. Copé et consorts ? Jean-Marc Ayrault, avec courage et sérieux, parce que c’était son caractère et sa façon d’être, les ignorait et avançait. Le Gouvernement Valls devra les combattre pour ne pas reculer. Il n’est pas de sauveur suprême, mais nous n’en pouvions plus d’être aphones.
Or, la voix du nouveau Premier Ministre porte. Bien des militants ont retenu, à l’université d’été de La Rochelle en août 2013, son discours sur le socialisme, la République, la nation, la laïcité, sa dénonciation du Front national, « ce parti qui simplifie tout et ne règle rien ». Son action est concrète. Dans l’Eure, Vernon et Les Andelys sont devenues avec lui zones de sécurité prioritaires. Val-de-Reuil avec son soutien a étendu un dispositif de vidéo-vigilance pour la protection des plus faibles. Louviers l’a accueilli. Ne soyons donc pas uniquement des « amis des bons jours ». Les socialistes et la Gauche ne doivent avoir aucune hésitation. Il leur faut apporter au Gouvernement de la France dirigé par Manuel Valls un appui sans faille s’ils veulent, d’ici 2017, réussir.
Le temps n’est plus où nous pouvions choisir. Notre récente et cinglante défaite aux municipales nous a fait nous interroger, douter, questionner l’espace d’un dimanche électoral ? Voici une première réponse qui a le mérite de la clarté. Nous étions en attente d’un geste, d’un signe, d’un espoir. En voilà de directs. Ne les boudons pas. Le temps de la critique viendra bien assez tôt. D’autres déjà s’en chargent avec une certaine détermination. C’est pourquoi, au nom des militants eurois, avec fidélité et cohérence, avec loyauté et volonté de gagner, je veux saluer la décision et le discours de François Hollande, féliciter Manuel Valls et lui souhaiter bonne chance dans l’exercice des hautes responsabilités qui sont désormais les siennes. Pour conduire et diriger la politique de la Nation, il doit pouvoir compter, à l’échelle qui est la nôtre, sur le soutien entier et déterminé de ses camarades.
Communiqué de Marc-Antoine JAMET, Premier secrétaire de la fédération de l’Eure du Parti socialiste