Connelles, une des plus petites communes de l’agglo et du canton de Janick Léger. Inauguration de la nouvelle mairie avec le conseil municipal qui s’est dépensé sans compter. Des travaux « durables », le soleil en plus et ma dernière représentation d’Alain Le Vern ce qui en fait forcément un moment particulier.

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Monsieur le Député,
Monsieur le Président du Conseil général,
Madame la Vice-présidente du Conseil général,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les élus du Conseil municipal,
Mesdames et Messieurs,

A Connelles on a le sens du timing puisque l’on a choisi de procéder à cette inauguration le jour du lancement par le Président de la République de la deuxième conférence environnementale. C’est la preuve de la capacité du Président à emmener tout un pays avec lui autour d’un débat, d’une priorité, d’une question d’avenir. J’en suis très heureux.

Il y a un homme qui est exemplaire sur la question de la transition énergétique, c’est Alain Le Vern, qui a organisé avec le Préfet ces derniers mois une série de débats citoyens et de rencontres, j’avais eu la chance d’en accueillir une au stade Jesse Owens de VdR où nous nous étions retrouvés, pour rédiger la contribution haut-normande à ce débat. Vous devinez que les changements d’organigramme en cours l’empêchent d’être des nôtres et il m’a demandé de bien vouloir l’en excuser auprès de vous.

Nous ne lui en tenons pas rigueur car il faut avoir pour lui une grande pensée et beaucoup de reconnaissance. D’autant que cette réalisation qui nous rassemble aujourd’hui est une des illustrations d’une des ambitions majeures qu’Alain Le Vern a porté pour le développement de notre région, ambition qui sera celle aussi de son successeur Nicolas Mayer-Rossignol : l’excellence énergétique.

Car la Haute-Normandie c’est la mer, le vent, la terre. Et l’excellence énergétique n’est pas un esthétisme, c’est un avantage comparatif pour notre région, une part d’identité et de fierté, une exigence morale enfin en termes d’économies pour les ménages et de qualité de l’environnement.

Alors à deux titres ce projet de la mairie de Connelles est exemplaire. A la fois dans le choix qui a été fait par la mairie de s’engager dans ce processus et à la fois dans la méthode adoptée par les partenaires, la Région, la CASE, pour le mettre en œuvre avec elle.

Cette démarche, quelle fut-elle ? Vous connaissez cette phrase de Laurent Fabius, on n’a jamais vu une idée traverser toute seule la rue. Eh bien l’idée énergétique n’échappe pas à cet adage. Il fallait, dans nos communes, quelqu’un pour la porter. Et ce quelqu’un, parmi d’autres, qu’on appelle « Conseiller en énergie partagée », il fallait le rémunérer. C’est là que la Région a commencé à intervenir, en versant à la CASE, son employeur, 60 000 euros. La Région est intervenue ensuite pour le financement d’audits en tant que tel, à hauteur de 38 000 euros. Puis, sur le fondement de ces analyses, des projets ont été identifiés, sélectionnés, perfectionnés. Parce qu’ils étaient utiles, solides et exemplaires, donc respectueux des deniers publics engagés, la Région a décidé là encore de les appuyer (18 500 euros de la Région pour le projet de Connelles), tout en sachant que l’exemple de Connelles n’est pas isolé et que le Conseil régional est intervenu sur 8 autres communes du territoires de la CASE pour un montant global d’intervention de 570 000 euros.

C’est un beau travail d’équipe. Commune / CASE / Région. Mais au départ de tout cela il y a la volonté communale. Vous savez que je crois très fort au fait communal. Une mairie doit montrer l’exemple. Une mairie doit être à l’avant-garde. Une mairie doit tracer un chemin et rassembler dans son sillage. Une mairie doit impulser, titiller, insister, convaincre, agréger. Elle est maitresse des horloges et des priorités. Les aides qu’elles peuvent trouver sont des opportunités, pas des aubaines.

Dans ma commune nous avons réduit de 30% la consommation énergétique municipale, par des économies et par la télé-gestion de l’éclairage publique. A Connelles vous faites plus fort encore car les économies permises par ces aménagements sont de l’ordre de 40%, un critère défini par la Région car Alain Le Vern a fait exprès de faire plus efficace qu’à Val-de-Reuil. A Connelles on n’a pas d’éoliennes mais on a un moulin. A Connelles on n’a peu d’habitants mais des citoyens. A Connelles il n’y a pas d’imposant hôtel de ville mais une mairie durable. Il faut vous en féliciter. Il faut vous imiter. Il faut vous remercier.