23
NOV
2012
La CPAM de Val-de-Reuil doit rester ouverte
Le Conseil municipal de Val-de-Reuil, depuis de nombreux mois, s’élève contre la menace de disparition de l’antenne de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM). Celle-ci offre en effet un service public de proximité à 15 000 habitants et aux assurés sociaux des communes voisines. Une fermeture serait donc inacceptable pour la ville comme pour l’agglomération Seine-Eure.
Elle entraînerait en outre un inadmissible encombrement des accueils de substitution et une détérioration inadmissible des conditions de travail des agents concernés. Déjà la CPAM de Louviers explose du fait de ce report et les heures d’attente vont augmentant, provoquant exaspération, inquiétude, fatigue, incompréhension.
Au contraire, la présence réaffirmée et renforcée d’une antenne de la CPAM constitue non seulement un outil fort de solidarité, mais surtout un accès à l’information, aux soins, à un conseil concret indispensable à une population souvent défavorisée, fragile, dont la moitié a moins de 25 ans et qui ne dispose pas toujours des moyens de se déplacer. L’éloignement administratif serait, pour elle, un nouvel élément de discrimination, de stigmatisation et d’exclusion, un obstacle supplémentaire à une vie digne et sereine.
Qui plus est, Val-de-Reuil est un territoire économique dynamique, un bassin industriel accueillant 9 000 emplois qualifiés. La perte de ce service de proximité serait, pour la commune, pour les entreprises, un handicap au développement qu’elles s’efforcent, avec succès, de susciter.
Engagée dans un programme de rénovation urbaine depuis onze ans qui donne toute sa place à la réimplantation et à la diversification de services publics en cœur de ville, Val-de-Reuil dont les perspectives démographiques sont réelles, n’a pas besoin d’une nouvelle friche urbaine.
Alors que les effets de la crise se font beaucoup plus durement sentir dans notre commune que sur certains territoires plus riches, la population a besoin de remparts solides et la commune ne pourra supporter cette difficulté supplémentaire.
C’est pourquoi le Conseil municipal saisit Mme Marisol Touraine, Ministre des affaires sociales et de la santé, pour lui demander d’intervenir sans délai afin d’empêcher cette fermeture.
L’heure est au renforcement des services publics de proximité, pour plus de justice sociale, d’accès aux droits et d’égalité. Pas à leur démantèlement.