29
OCT
2012
« Marc-Antoine Jamet doit se succéder à lui-même ». Merci à Jean-Charles Houel pour son soutien dont le texte est publié ici et sur son site, même si le titre est un peu trop élogieux.
Les militants socialistes de l’Eure vont avoir à choisir, en novembre prochain, leur nouveau premier secrétaire fédéral. Huit mois après la démission d’Yves Léonard et l’élection de Marc-Antoine Jamet, les événements dictés par l’agenda du PS obligent à de nouvelles élections. Qui dit congrès dit élection du premier secrétaire national (c’est fait avec Harlem Désir) du premier secrétaire fédéral et des secrétaires de sections.
Marc-Antoine Jamet (motion 1) pensait avoir droit à une promenade de santé. En huit mois, il a prouvé, dans l’action, ce que lui et son équipe étaient capables d’accomplir. Lors des législatives François Loncle a été réélu, Jean-Louis Destans a été élu, Mélanie Mammeri a réalisé un très beau score contre Hervé Morin. N’était l’épisode fâcheux de Vernon et des multiples candidatures à Gauche (1) favorisant la réélection du député de la droite extrême, M. Gilard, on eût pu qualifier le parcours de l’équipe sortante de parfait. J’avais écrit que MAJ était l’homme de la situation. Il le demeure.
Pourtant, il aura deux adversaires contre lui au premier tour de scrutin : Elodie Desrues (de la motion Maurel) dont la candidature se justifie politiquement, et Mélanie Mammeri dont on ne comprend pas très bien les réelles motivations dans la mesure où elle a également signé la motion 1 et elle a été choisie pour faire partie du conseil fédéral et du bureau fédéral. Sans mettre en cause un instant les qualités de Mélanie (elle les a prouvées lors de la récente campagne) il faut tout de même s’interroger sur ses buts et les moyens qu’elle utilise pour y parvenir. Elle reproche à MAJ d’être à la fois absent et trop présent. De trop en faire et de trop déléguer. De n’être pas aimé…ou de l’être trop. D’autres, que je connais, reprochent à MAJ son « insincérité » (pourtant courante en politique)…tous ces reproches pèsent bien peu en comparaison du travail accompli en huit mois au sein des instances fédérales du PS. Communication interne et externe réussie, concertation collective, réunions mensuelles et suivies du conseil fédéral et bimensuelles du bureau fédéral.
Mais Mélanie a évidemment le droit d’être candidate. Ceux et celles qui la soutiennent tout en la supportant, auraient sans doute dû profiter du climat apaisé au sein du PS de l’Eure pour poursuivre l’entreprise de rénovation, de rajeunissement, de parité, de diversité, dont le succès saute aux yeux. Au lieu de cela on risque à nouveau des tensions — artificielles — et une campagne dont on souhaiterait qu’elle ne sombre pas dans des attaques personnelles toujours regrettables puisque le projet politique de MAJ et de Mélanie sont les mêmes.