M’Real : un rendez-vous décisif s’est tenu à Bercy

Z

Eric Lardeur et Thierry Philippot, représentants de l’intersyndicale de M’Real, Gaëtan Levitre, le Maire d’Alizay et moi-même (qui avait été chargé par le collectif de mobilisation pour l’emploi à M’Real de solliciter et d’organiser le rendez-vous) avons été reçus ce vendredi à Bercy par Stéphane Israël, directeur de cabinet d’Arnaud Montebourg, Ministre du redressement productif, et Boris Vallaud, son conseiller. Durant près de deux heures, méthodiquement, sérieusement, nous avons étudié ensemble les offres existantes de reprise de l’usine d’Alizay et la façon dont l’Etat pouvait intervenir, chaque fois de façon différente, pour que les meilleures solutions puissent être trouvées tant en termes de montages financiers, de filières industrielles que de créations d’emplois. Une concertation des administrations centrales et du préfet de l’Eure est prévue pour que les consultations reprennent.

Que le Ministre du redressement productif s’engage pleinement dans le dossier M’Real comme c’est aujourd’hui le cas était une nécessité. L’urgence est réelle car des décisions, pas nécessairement les meilleures pour l’emploi et l’avenir proche de l’outil industriel, sont susceptibles d’être prises par la direction finlandaise à la fin du mois de juin. Ce dossier n’avait pas été porté par M. Besson, Ministre de l’Industrie dans le Gouvernement de François Fillon, Bruno Le Maire qui était en poste au Ministère de l’agriculture l’ayant capté pour des raisons que l’on devine sans pour autant parvenir à le défendre et à s’en occuper, malgré les avancées arrachées par les syndicats et les élus de Gauche qui les soutiennent depuis le début.

Ce rendez-vous de travail, qui s’est tenu là où se conduit la politique économique et industrielle du pays, est la première concrétisation du changement promis par le Président de la République pour l’emploi dans notre département et en Haute-Normandie. La deuxième concrétisation sera, comme s’y est engagé François Hollande lorsque nous l’avions invité et accueilli durant la campagne présidentielle à l’usine d’Alizay, comme l’a rappelé récemment le Premier ministre, la présentation d’une loi interdisant à celui qui fermerait une usine de ne pas la revendre à un repreneur déclaré, cette loi dont François Hollande m’avait confié, au hasard d’une rencontre dans un train de retour de meeting, que la situation des salariés de M’Real en était à l’origine.

Mais le plus important reste l’emploi et la reprise de la production, c’est de cela dont il s’est agi. Comme nous avons été écouté, nous étions souriant en sortant, mais c’est aux syndicalistes de dire comment et pourquoi aux salariés.