5
JUIN
2012
L’univers des dinosaures
On se souvient des violences, débordements et autres désordres dont s’est rendu coupable ce 5 juin le Front National à Andé où 80 militants socialistes, des Verts, du NPA, avec l’accord de la Gendarmerie -présente-, protestaient calmement contre le programme du Front national en distribuant des tracts aux automobilistes de la rue d’Herqueville. Sur les tracts un mot d’ordre principal : « Ne vous laissez pas avoir par le Front national. Ne leur donnez pas votre voix, elle se retournera contre vous ! »
Les permanents frontistes du service d’ordre venu de Paris ont volontairement déclenché une échauffourée au moment où la berline aux vitres teintées de Jean-Marie Le Pen qui tenait meeting arrivait. Composé d’une dizaine de brutes, ce petit groupe d’agitateurs décidés à faire le coup de poing s’en est pris, en les frappant, devant la presse, à des militants et des élus, notamment Christian Renoncourt de la section PS de Louviers et Richard Jacquet maire de Pont de l’Arche qui m’entouraient à l’entrée du chapiteau de cirque où devait se produire le père de Marine Le Pen. Dans le même esprit ils avaient tenté trois secondes auparavant quelques contrôles d’identité sauvages et musclées sur les photographes de presse qui faisaient leur travail y compris José Alcala.
Une plainte sera déposée. Dans ce comportement hélas fréquent, chacun aura reconnu la vraie nature du Front National : extrémiste, intolérante, brutale. Il est clair que tous les Républicains ne peuvent que la condamner. Le nom inscrit sur la remorque d’un camion garé sur le parking du meeting, visible sur la première photo de ce diaporama, sonne comme une autre condamnation. Sur le bilan de ces cinq minutes de « je te pousse/tu me pousses », pas le moindre regret, encore moins de remords. A force de dire qu’on ne peut rien faire contre le Front National, beaucoup en effet finissent par ne rien faire.