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15 MAR 2012

L’Acte II de la campagne de François Hollande commence, avec vous, samedi 17 mars.

Les meetings ont toujours du bon. Outre leur « chaude ambiance » et le bagage idéologique que, d’orateur en orateur, on peut en retirer, la SNCF vous donne parfois, à leur retour, un siège à côté du candidat de votre cœur. C’est ainsi que je suis revenu de Dijon, le 3 mars dernier, avec, pour voisin de wagon, François Hollande. Tout simplement. Pour être plus près, il aurait fallu que je sois le passager de son scooter, mais il ne le conduit plus depuis quelques temps. De celui qui sera Président en mai prochain et de son comportement notamment, il n’y a que des compliments à rapporter. Evidemment, on me croira tout entier gagné, dévoué, saucissonné à sa cause. Ce n’est pas entièrement faux. Mais il y a aussi la réalité objective. Celle que l’on voit, celle que l’on apprécie, celle que l’on sent.

A peine monté dans le train, humble TGV qui préfigurait celui, plus imposant, qui partira le 6 mai 2012 de la gare du changement, François Hollande se tournait en souriant vers moi : « n’oublie pas de dire à tous les travailleurs de M. Real que c’est en pensant à eux que nous avons déposé avec Fabius et Loncle la proposition de loi obligeant le propriétaire d’une entreprise rentable à la vendre et à ne pas la fermer s’il veut s’en retirer. Bien sûr, cela concerne la Lorraine, les aciéries, Gandrange, mais dans l’exposé des motifs, les premiers que l’on cite, ce sont, eux, les salariés eurois de l’usine de papier ». Certes, il n’est pas interdit à celui qui se présente à une élection d’être habile ou d’avoir de la mémoire, mais cette rencontre était le fruit du hasard, d’une simple réservation de place de chemin de fer. Il aurait pu, j’aurais pu avoir pour voisin un enfant qui dort, un ado qui grogne, un militaire en tenue ou une grand-mère en bigoudis. Ce que disait notre camarade en était d’autant plus sincère que c’était spontané. Oublier aurait été compréhensible. Non, il s’en souvenait et était heureux d’avoir tenu parole après son déplacement chez nous, dit ce qu’il faisait et fait ce qu’il avait dit, fier pour ceux d’Alizay que leur lutte puisse, demain, avoir une issue.

Nous passions les gares à la vitesse du TGV. Les contrôleurs, des trapus, des costauds, saluaient celui qu’ils appelaient déjà le vainqueur. En d’autres temps, NPA aidant, CGT boudant, l’accueil aurait été différent. Les autres voyageurs l’encourageaient. Tous les voyageurs. Pas une voix discordante. Pas un seul grincheux, décoré ou rentier bougonnant dans sa barbe que les « partageux » allaient mettre la France à genoux, corrompre sa jeunesse, fragiliser nos aînés. Un seul mot d’ordre, un seul cri : « Débarrassez nous en, qu’il s’en aille, on ne veut plus de celui qui est encore à l’Elysée ».  Certes, les postulants aux ministères bourdonnaient autour de notre champion, l’un remettant une note sur la réforme de l’hôpital public ou de la force nucléaire, l’autre adressant un compliment bien tourné à sa compagne Valérie, un dernier s’asseyant en équilibre instable sur l’accoudoir décidé à souffrir en silence pour ne pas donner sa place aux chiens. La locomotive, après un discours socialiste, ramenait des élus socialistes en compagnie de celui qui sera demain le chef de l’Etat. Les hommes sont les hommes. Il y a toujours des phénomènes de Cour et des opportunistes. C’est la loi du genre.

Mais cela n’empêchait pas notre ancien premier secrétaire de plaisanter, de se reposer, d’interroger, dans la sérénité, Manuel Valls sur ce que pensait la presse et, singulièrement, François Bazin du Nouvel Obs posté à quelques mètres pour un instant d’exclusivité mérité. Lionel, en 2002, à même époque, était saturé par le travail de Premier Ministre. Ce même « meeting des écharpes » à peine fini (il s’était tenu à la Villette et, à la demande d’Aquilino Morelle, avec Guillaume Bachelay nous en avions rédigé la moitié du discours, traditionnellement consacré aux collectivités locales et aux institutions, sans la moindre orientation) il s’était précipité vers Matignon où deux urgences et trois catastrophes l’attendaient. Il ne levait parfois pas les yeux de ses dossiers, fatigué, stressé, obnubilé par le quotidien. C’était tout à son honneur. Hollande, au cours de ce voyage, prenait son temps, savourait sa joie, se donnait les moyens d’être humain.

La conversation reprit. Elle déboucha sur les enfants. Ma fille faisait son stage de troisième au PS, à Solferino. Je lui indiquais que son professeur principal l’avait prévenu qu’elle prenait un risque et qu’un parti politique n’était pas une entreprise. Valérie Trierweiler opina: « 80% de chances qu’elle ait 20, mais 20% qu’elle ait zéro ». Alors François prit mon badge et écrivit : « un stage en avril pour une victoire en mai » et signa. « Que cela lui porte chance ! ». C’est à ces petites choses que se mesurent une différence, une humanité, une présidence autrement. C’est pour cet homme, proche, respectueux, attentif, qui le vaut bien, que, à un peu plus d’un mois du premier tour de l’élection présidentielle, alors que l’égalité des temps de parole entre tous les candidats va être effective à compter du 20 mars, une autre campagne doit commencer. Elle est décisive.

Davantage de visites dans les entreprises, chez les commerçants, dans les services publics, des meetings plus petits mais plus nombreux, deux à trois réunions publiques par jour, des déplacements sans presse au contact direct des gens : voilà le choix fait par l’équipe de campagne. Sympathisants, compagnons de la Gauche, citoyens lassés et choqués par le bilan et le style du quinquennat qui s’éteint, Français attachés au redressement et au changement, François Hollande a besoin de votre soutien et vous invite à participer à sa campagne, à tracter, boiter, faire du porte-à-porte, diffuser ses propositions et ses messages sur internet, facebook, twitter. L’Acte II de sa campagne débute samedi 17 mars.

NB : A Val-de-Reuil, samedi matin, ce 17 mars, de 10h00 à 12h00, je vous donne rendez-vous sur nos trois stands de campagne, l’un place de l’astrolabe, l’autre rue Courtine, un autre encore avenue des falaises devant le nouveau Mutant.

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