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FEV
2012
3ème meeting d’athlétisme indoor de Val-de-Reuil le 18 février : en attendant Mickael le londonien !
Le vent d’Ouest nous amène de premières clameurs. Albion s’apprête à devenir olympique. C’est ce que dit la rumeur. Elle est bien informée. Les Jeux ont été arrachés à Paris, par notre excellent « ami » Tony Blair qui sût avec son habileté coutumière nous les barboter. C’était, il y a dix ans, à Singapour, fleuron du British Empire, ce qui aurait pu nous conduire à nous méfier et j’y étais avec Bertrand Delanoë. Aujourd’hui, nous n’avons que nos yeux pour pleurer. Le stade de France, plus désert qu’un soir de gel, pourra toujours se lamenter. Cela ne changera rien. C’est de l’autre côté que cela se passera. Bernard Amsalem, pour l’occasion envoyé spécial du Comité Olympique au pays des buveurs de thé, le confirme. Courir, lancer, sauter, les épreuves qui nous font espérer, crier et trembler se tiendront bien à Londres. Qui en eût douté ? Le drapeau frappé des anneaux s’élèvera dans le ciel britannique et Elisabeth, entre deux averses, verra son Jubilé jubilant. God save the queen ! God save the Games !
Nos amis d’outre Manche se les sont relevées. Les manches… Comme à leur habitude, ils ont mis dans leur projet les moyens et l’argent que leur ténacité légendaire et leur honneur proverbial exigeaient. Qu’importe la crise, ils ont connu le blitz et ont toujours la Livre, alors la Banque Centrale Européenne et les tribulations de l’Euro, excusez du peu. Admiratifs et exaspérés, ce n’est pas la première fois que nous les surprenons à exceller au petit jeu qui consiste à réussir un pari audacieux. Bien après Guillaume qui, parti de Normandie, les conquit, cela fait du bien de leur rappeler de temps en temps, mais, bien avant Cambronne, qui a Waterloo leur lança un certain mot, nous savions que, si l’Anglaise est rousse, l’Anglais est roué. Il fallait se méfier… Déjà s’élèvent, dans les délais impartis et sur le site prévu, les stades, les piscines, les dômes et les arènes qui, dans quelques mois, accueilleront le public. Belle horlogerie, reconnaissons le. Nous traverserons le Channel pour remplir ces gradins. Car nous serons là pour écouter la Marseillaise et voir nos héros triompher. En Or, comme nous les voulons. Pas d’un autre métal.
Pourquoi tant d’espoirs ? La réponse est simple. Le stade Jesse Owens est devenu notre camp de Boulogne. C’est là que tout va se jouer. Le 18 février, pour le troisième meeting international indoor de Val-de-Reuil, nous testerons nos armes secrètes. Des fusées ! Christophe Lemaître évidemment dont nous attendons tant et qui nous donne au moins autant. Celui qui fait ciller les Jamaïcains et s’interroger les Américains. Mais pas très loin de lui, il y aura l’enfant du pays, notre champion, celui du coeur, celui de nos voeux, Mickael Zézé. Nous le suivrons des yeux, comme nous le faisions avec la belle Vanessa Gladone, pour qu’il intègre le relais français et porte haut nos couleurs devant trois milliards de spectateurs. En finale s’il vous plaît. En attendant, ils seront là, chez nous, nos messagers ailés, dans l’enceinte magique du stade Jesse Owens, avec Félix Sanchez et Felix Fanjanteino, la Totsa et la Aron, ne les manquez pas.