31
JAN
2012
48 heures avant la désignation du Premier secrétaire de notre fédération, j’ai écrit une lettre aux militants socialistes de l’Eure : « Donner à notre fédération plus de force et de visibilité. »
Pour découvrir la copie de cette lettre, vous pouvez cliquer ici.
Cher(e) camarade,
Jeudi 2 février, nous allons voter pour désigner celui qui, jusqu’au prochain congrès et pour neuf mois, animera notre fédération. Dans notre Parti, ce n’est pas seulement un droit citoyen, c’est d’abord un devoir militant. Il n’y aura qu’un tour et, pour une fois, nous sommes face à un vrai choix. Il ne faut surtout pas le prendre comme un risque. Au contraire, c’est une chance. Les catastrophes prédites par ceux qui prônaient candidature unique, presque officielle, et absence de campagne ne se sont pas produites. Ce n’est pas si mal d’ouvrir de temps à autre la fenêtre pour respirer et entendre un air différent. Pour une fois, chaque voix comptera. La tienne fera la différence comme celle de tous les camarades que tu pourras convaincre dans ces dernières 48 heures de participer à ce scrutin et de nous rejoindre, si -comme je l’espère- tu partages nos espoirs, nos projets. Il faut voter parce que, seule, la désignation militante apporte une véritable légitimité au Premier secrétaire élu, parce que la démocratie rend toujours le Parti socialiste plus fort comme le succès des « primaires citoyennes » nous l’a confirmé, parce que notre histoire, avec Jaurès, Blum et Mitterrand, est aussi celle du combat pour les libertés.
N’hésite pas à demander autour de toi comment s’est passée la seule réunion autorisée, à Evreux, le 26 janvier. Le débat a été digne. Il n’a pas porté sur des valeurs. Nous les partageons. Il ne s’agissait pas de décerner des brevets de socialisme. Nous le sommes tous. Il s’est organisé autour de propositions pour faire vivre notre fédération. En toute transparence, je vous en ai soumis vingt. Elles sont donc connues et formulées. Elles sont simples et pratiques, tenant compte de la situation financière difficile de notre trésorerie fédérale et du fait que je ne veux pas mettre davantage à contribution ses adhérents. Elles offrent une réelle garantie : il n’y aura pas, dans cette période qui va être décisive, de rodage ou d’apprentissage, d’improvisation ou de saut dans l’inconnu. Ce n’est vraiment pas le moment. Toute notre énergie sera mobilisée, dès vendredi, dès les résultats proclamés, pour soutenir le combat de François Hollande et construire la victoire dans les trois circonscriptions où, pour l’instant, dans notre département, nos candidats, nos camarades se présentent.
Mon programme, comme le changement, commence ici et maintenant. Il consiste dès aujourd’hui à faire confiance aux militants. A vous faire confiance collectivement et individuellement. Je n’ai pas peur de votre décision. Vous me connaissez. Je vous connais. Je ne sors pas d’un chapeau. Nous avons fait la campagne des régionales ensemble. Je vous ai présenté les dangers de la constitution européenne ultra libérale que voulait nous imposer la droite. J’ai défendu des motions devant vous. Alors allons à l’essentiel. Je formerai dans les jours qui suivront l’élection un secrétariat fédéral de rassemblement et, bien sûr, je demanderai à Richard d’en être membre. Nous serons tout de suite, avec tous les militant(e)s que j’irai rencontrer personnellement dans chacune des sections, avec les secrétaires de section que je réunirai régulièrement et rencontrerai autour du mandataire de François Hollande, Philippe Nguyen Thanh, le 6 février prochain, avec un Conseil fédéral convoqué rapidement, tournés vers l’action, collage, boitage, tractage, porte-à-porte, et vers le meeting de notre candidat à la Présidence de la République, le 15 février à Rouen.
Avec votre soutien et je souhaite que vous me fassiez l’honneur et l’amitié de me l’accorder, je veux donner à la fédération de l’Eure plus de force et de visibilité, dans les medias pour nous permettre de toucher les électeurs, auprès de l’équipe de campagne de François Hollande avec qui nous devons travailler main dans la main, auprès des instances nationales de notre Parti où nous devons faire entendre notre voix. J’ai sûrement des défauts, mais j’ai des qualités aussi, notamment le dynamisme et l’indépendance. Je ne suis pas seul. Des femmes et des hommes, des secrétaires de section, des membres du bureau fédéral ou du conseil, des élus, des militants, réfléchissent avec moi pour préparer cette fédération forte, moderne et respectée que nous voulons construire ensemble. Avant la fin du mois de février, tu constateras les premiers résultats concrets de ce travail (parution d’un journal, premiers documents de propagande relayés, présence sur le web et dans les réseaux sociaux…). Puisque nous sommes descendus au dessous de la barre des mille adhérents, ce qui est un échec, la priorité sera de retrouver, en attirant des jeunes et des sympathisants, en faisant revenir des déçus ou des lassés sans doute aussi, les effectifs que nous devrions avoir gardés. Je m’y engage. J’en rendrai compte. Il s’agira pour cela de faire de notre fédération, avec l’aide de nos permanents, un lieu vivant, un lieu de camaraderie, un lieu actif et, pourquoi pas, joyeux où l’on a envie de venir et de discuter. Tout au long de mon mandat, si vous me choisissez, je serai à l’écoute, je veux parler de l’écoute réelle, comme je l’ai toujours été. Je travaillerai pour notre Parti, pour notre fédération, pour ses militants. Avec toi, si tu le veux bien.
Amitiés socialistes.
Marc-Antoine JAMET