14
MAI
2019
Avec Stéphane Richard, son Président, nous avons posé la première pierre du 2ème Data-Center d’Orange à Val-de-Reuil
Pose de la première pierre de l’extension du Data-Center d’Orange
Intervention de Marc-Antoine JAMET, Maire de Val-de-Reuil,
Président de la Commission des finances de la Région Normandie
Mardi 14 mai 2019 – 10h30
Voie de l’Orée – Val-de-Reuil
Monsieur le Président, Cher Stéphane Richard,
Je suis heureux, après notre rencontre au Salon des maires, voici quelques semaines, de vous accueillir à Val-de-Reuil. Je vous ai connu dans différents postes et fonctions. Je sais que vous les avez toujours remplis avec vos atouts et vos qualités : l’intelligence, le sens de l’innovation, la passion de réussir. Dois-je ajouter que cela fait trente ans que, pour différentes raisons, certaines très personnelles, nous nous rencontrons ? Je voudrais donc vous rassurer. Vous avez au moins – trois raisons de continuer à investir à Val-de-Reuil, d’y développer vos activités et de pérenniser votre présence dans la plus jeune commune de France.
Parce qu’il existe un partenariat solide basé sur le dialogue et la confiance entre votre entreprise et notre collectivité :
Cette première pierre n’est pas si première que cela. Elle est en fait le coup d’envoi de la deuxième phase d’un projet né il y a plus de 10 ans à la suite d’échanges et de rencontres.
Elles ont été initiées avec Pierre Louette avec lequel je partage un corps d’origine et, même, aujourd’hui, et un employeur. Elles ont été prolongées avec vous qui connaissiez Val-de-Reuil depuis que NEXITY y avait, pas assez à mon goût, investi.
Je me souviens de discussions techniques complexes tenues dans le plus grand secret avec Philippe Robin grâce à la complicité de notre directeur général des services Fabrice Barbe : personne n’en a rien su. Nous avons fait jouer nos avantages comparatifs : rapidité du parcours règlementaire, instructions facilitées du permis de construire, mise en relation avec les partenaires, enquête publique rondement menée, soutien devant les services de la Préfecture.
Nous avons eu quelques palabres sur l’architecture du bâtiment (c’est ma marotte) avec Philippe Chicaud. Nous nous sommes tout de suite entendus sur le choix des matériaux, la ligne générale, l’idée qui n’était pas vague d’une « vague ».
C’est ce travail, je crois, qui a permis d’envisager cette extension dans les meilleures conditions :
Nous ne sommes d’ailleurs pas partis d’une feuille blanche. Un programme général existait. Un projet progressif avait été présenté. 10 années se sont écoulées. Elles auraient pu provoquer pertes de mémoire et amnésie, il n’en a rien été.
Tout a été respecté : surfaces doublées (18 hectares pour le premier projet, 17 hectares pour le second), une même exigence dans le choix des matériaux, une même attention portée à l’insertion paysagère du bâtiment, une identité architecturale affirmée avec une différence de calepinage pour que le second bâtiment en forme de code-barres pour le différencier du premier.
Permettez-moi de souligner que, dans mon esprit, ce partenariat ne s’arrête pas à une opération aussi importante soit elle, mais qu’il est fait de permanence, de cohérence et de réciprocité. Lorsque vous installez trois antennes relais (sur l’A13, la Voie de l’Orée et le Central téléphonique) pour améliorer le réseau de télécommunication portable de vos usagers sur le territoire de l’Agglomération, c’est à Val-de-Reuil que vous les installez. Malgré l’esthétique peu avantageuse de ces infrastructures, nous l’acceptons volontiers. Lorsque nous avons besoin d’être conseillé dans le choix de la technologie à déployer pour transformer notre réseau câblé en un réseau fibré, c’est vers Orange que nous nous tournons en priorité. Lorsque vous développez un dispositif permettant aux personnes isolées, victimes de violence, dépendantes ou âgées de prévenir plus facilement leurs proches, c’est à Val-de-Reuil, entre autres, que vous décidez de l’expérimenter.
Parce qu’il est exemplaire d’un point de vue environnemental :
Je ne suis pas un grand technicien, mais je ne suis pas le plus mauvais des praticiens. Je vois bien que votre système de free-cooling permet une consommation énergétique, celle d’une ville de 60.000 habitants, divisée par deux. J’observe les panneaux photovoltaïques, les normes BBC. J’approuve les réductions des émissions de CO2 de 20%, les certifications ISO 140001 et 50001. Vous n’avez pas attendu que la préservation de l’environnement devienne un sujet central de notre société. Vous auriez pu faire de votre premier data center une simple vitrine. Vous en avez fait un modèle et une référence pour vos futurs projets.
Cette démarche répond à l’ambition de la municipalité à l’heure où nous nous apprêtons à signer, avec le Premier ministre je l’espère, la convention qui entérinera notre nouveau programme de renouvellement urbain. La majeure partie des 100 millions d’investissements publics, soit le même montant que celui de la construction de vos deux premiers data centers, sera consacrée à la transformation énergétique des logements et des équipements, à la création de voies primaires et secondaires plus écologiques, au développement d’une mobilité plus douce et moins polluante, à la mise en valeur de notre patrimoine environnemental.
Parce qu’il renforce la croissance, la stratégie et l’identité économique de Val-de-Reuil
Notre territoire n’a pas toujours été aussi dynamique qu’il l’est aujourd’hui. Nous avons connu quelques creux. Comme lorsqu’il a fallu maintenir Sanofi, comme lorsqu’il a fallu faire venir Valdepharm, comme pour tant d’autres projets industriels, j’ai pris mon bâton de pèlerin et je suis allé voir Henri Proglio à EDF et les dirigeants d’Orange. Je voulais sortir notre territoire de l’anonymat et de la banalisation par des marques. Je voulais le sortir de la mono activité pharmaceutique et logistique par la diversification. Je voulais trouver des ressources et de la modernité. Vous vouliez des élus responsables, connaissant les problématiques industrielles, à l’écoute. Il était normal que vous vous implantiez chez nous.
En 2019, Orange reste une locomotive de notre croissance. Vous avez ici, autour de nous, certaines des industries et des technologies les plus avancées mais également les plus sensibles de notre pays : Bassin d’essais des carènes (où réside un escadron de gendarmerie), Data center d’EDF (centre de calculs et de régulation de nos centrales nucléaires, de nos barrages, de nos factures), SANOFI (où sont produits les vaccins contre les maladies les plus dangereuses et les plus mortelles de notre planète), CARLO ERBA et VAL-DE-PHARM, deux sites chimiques classés SEVESO. Orange traite ici, avec la confidentialité que requiert la gestion de ces fichiers, les données individuelles et personnelles de millions de clients. Il était normal qu’elle soit protégée, que ses activités puissent évoluer dans un environnement fait de stabilité et de sécurité. Val-de-Reuil est le coffre-fort numérique et la pointe de diamant industriel de ce département.
Vous l’aurez compris : nos grandes entreprises, nos fleurons industriels sont les monuments historiques, les cathédrales et les chapelles que ne possède pas notre commune nouvelle. Ils font notre réputation et notre histoire. Ils apportent, directement ou indirectement, solidité et développement à nos voisins désargentés qui en utilisent les revenus pour construire des patinoires ou refaire leurs places de Ville. Tant mieux pour eux !
Il était donc fondamental pour notre attractivité, pour leur équilibre financier, pour que nous soyons mieux identifiés, plus qu’ils soient plus facilement repérés que puissent se développer entre la Seine et la forêt, à 100km de Paris, des entreprises qui rayonnent au-delà de nos frontières et font briller notre Ville. C’est une identité comme une autre. Val-de-Reuil est tranquillement devenue la capitale nationale des data-centers. BNP PARIBAS, ALTITUDE, EDF et ORANGE.
C’est un éco-système de performance et d’excellence à la française. Orange participe à cette dynamique qui pourrait s’accompagner de plus de mécénat et de plus de création d’emplois. C’est à Val-de-Reuil que sont conçus les porte-avions et les sous-marins qui assureront demain la protection de nos frontières et du deuxième domaine maritime international. C’est à Val-de-Reuil que sont produits les vaccins qui protègeront les enfants des maladies. C’est à Val-de-Reuil les produits cosmétiques, ceux du quotidien, de Roc et du Petit Marseillais, qui sont parmi les plus vendus en France. C’est depuis Val-de-Reuil et le site d’Hermès que sont expédiés les produits manufacturés de petite maroquinerie parmi les plus prisés de nos visiteurs étrangers. Cela me permet d’affirmer que Val-de-Reuil, grâce à vous aujourd’hui, conforte d’année en année sa place de premier bassin industriel du département de l’Eure.