21
MAR
2011
Aux urnes républicains !
A LOUVIERS-NORD, À PONT-DE-L’ARCHE, À THUIT-SIGNOL, À BOURGTHEROULDE ET À GAILLON-AUBEVOYE, UN SEUL MOT D’ORDRE : AUX URNES RÉPUBLICAINS !
1) Il faut avant tout souligner le beau score des candidats socialistes de la quatrième circonscription. Je veux rendre hommage et dire mon admiration à Bruno Questel qui réunit 46% des voix, tout comme à Daniel Leho qui en attire 40%. Ils ajoutent clairement à une victoire politique un plébiscite personnel. Je veux féliciter Leslie Cleret qui vire en tête dans un contexte très difficile, dont elle a su s’extraire sur un bilan positif et une démarche claire. A nos cotés, il ne faut pas oublier Jean-Luc Récher qui démontre encore sa parfaite harmonie avec une population qui lui sait gré de ce qu’il apporte et de ce qu’il construit. C’est la confirmation de la force de la Gauche dans le département, mesurée de manière éclatante aux régionales, de la qualité du socialisme municipal qui amène solidarité, proximité, équité dans nos communes pour la plus grande satisfaction de leurs habitants, de la présence ancienne et respectée des représentants éminents du PS sur ces cantons.
2) Mon amitié se dirige également vers Richard Jacquet qui a su faire entendre avec force ses idées et sa personnalité, malgré une situation initiale particulièrement délicate, caractérisée par une primaire contre un sortant influent et le climat crée par les ravages du chômage et de la crise sur ce canton. Le candidat socialiste s’enracine sur un territoire où sa bonne gestion de la mairie de Pont-de-l’Arche et ses qualités personnelles sont de plus en plus reconnues.
3) On ne peut avoir que des regrets pour le score injuste de Laure Dael, candidate valeureuse et maire courage des Andelys, dont la défaite me paraît peu naturelle, car provoquée par des incidents, notamment ceux – étranges – de la cité du Levant, dont, connaissant les acteurs locaux et l’atmosphère délétère entretenue par la droite extrême dans cette ville, il est peu évident qu’ils aient été spontanés.
4) A la lecture des résultats locaux et nationaux, c’est la condamnation absolue de l’abstention qui doit occuper les six jours qui précèdent le second tour. Cette désaffection apparente pour les listes électorales et les bureaux de vote n’est qu’un des effets d’une démobilisation citoyenne générale, conséquence elle-même de la crise morale qui envahit notre pays et forme le principal résultat de quinze ans de gestion la droite, désespérante pour les plus faibles, émolliente pour les principes de transparence et d’honnêteté qui devraient animer la classe politique, qui a des droits, certes, mais aussi des devoirs, laminante pour les valeurs de la République. Comme tous les socialistes, j’appelle au sursaut civique et républicain dimanche prochain. La gestion du conseil général par Jean-Louis Destans le mérite assurément. Or, un territoire qui ne vote pas est un territoire que l’on oublie. Les forces de progrès ne peuvent être abandonnées. Les femmes et les hommes de bonne volonté ne peuvent déserter. Réunions, marchés, tracts, il faut se rassembler, retrouver l’élan, l’espoir et l’enthousiasme que j’avais ressenti voici un an lors de la campagne que j’avais eu la chance de mener avec Anne Mansouret…
5) Autre enseignement de ce scrutin, c’est la confirmation du danger des candidatures éparpillées, de ces bulletins de simples témoignages et de ces projets qui, parce qu’ils sont thématiques, restent politiquement hémiplégiques. Leur prolifération laisse entendre que la leçon de 2001 n’aurait toujours pas été comprise, qu’elle n’aurait servi à rien. Les électeurs ont donc clairement indiqué qu’ils en avaient plus qu’assez des candidats de diversion et de dispersion, émanation d’un clan à bout de souffle ou d’une aventure personnelle à bout de course, qui, étiquette soi-disant de Gauche, attaches à droite, illustre le système cynique et inefficace, irrationnel et suranné, clientélisme
bientôt sans clients, qui continue de sévir sur une partie de notre territoire.
6) Réalité ignoble, mais têtue, c’est la montée du Front National qui appelle notre vigilance et doit diriger vers les urnes, pour la contrer, chaque Républicain, chaque Français fier de son histoire et de ses traditions, chaque démocrate sincère et sûr de nos valeurs communes. C’est ce que nous avons fait à Val-de-Reuil, la tâche n’était pas évidente, où l’extrême-droite n’a cessé de reculer en dix ans. La vague brune marine, sans proposition, sans solution, sans imagination, sans cohésion, est un tsunami nauséabond. Il n’y a pas de Lepénisme à visage humain. Le fascisme aux cheveux longs et blonds reste un fascisme. Il conduit à l’affrontement, à la pauvreté, au désordre et trompe, en priorité, ses supporters qui, confrontés aux difficultés croient à sa démagogie, mais sont les premières victimes de son escroquerie économique et sociale.
7) On ne peut dès lors que regretter l’attitude lamentable de la majorité qui, paniquée par la proximité de la présidentielle et des législatives, qu’elle va perdre, refuse la dignité et la nécessité d’un front républicain pour faire barrage au racisme, à la perfidie politique et à la bêtise intellectuelle de l’extrême-droite. Le front républicain n’est pas un gros mot, une insulte ou une injure. C’est un recours pour notre société, une attitude logique et loyale à l’égard de nos institutions, une réaction de légitime défense démocratique. Ce raisonnement fondamental a été jeté aux orties depuis longtemps par le gouvernement. Il est aujourd’hui oublié par l’UMP. Il est achevé par le silence assourdissant, sur ce sujet comme sur tant d’autres, du leader local de la droite dont on eut aimé, qu’il s’arrache un instant à la rédaction de ses livres de souvenirs, au profit d’une forte réaction que sa posture « moderne » rendait indispensable. Il semble que son statut ministériel et la volonté frileuse de ménager par d’étranges alliances l’avenir incertain de sa présence dans l’Eure l’aient emporté.
Dimanche prochain, votons pour les candidats de la Gauche socialiste et républicaine.