6
JAN
2016

14
DEC
2015
Camarades,
Un mot simplement pour vous dire, par ce soir de gueule de bois, le plaisir très sincère, la joie souvent, que ce fût de faire campagne avec vous qui êtes des gens bien et avec qui on a plaisir à marcher dans les rues, en souriant, la tête haute, à rire, à tracter, à boiter, à coller, au soleil ou dans le froid, et à partager un café. Il n’y aurait pas pu avoir de compagnie plus agréable, plus efficace, plus chaleureuse que la votre pour faire vivre ce à quoi l’on croit. Ces six mois passés ensemble, à mieux nous connaître et à nous apprécier, m’ont énormément apporté. Quelque chose s’est créé. J’espère que cet élan ne s’interrompra pas. Il nous sera indispensable, car notre idéal est toujours là. Nous continuons de vouloir davantage de partage, de collectif, de solidarité, pour le plus grand nombre, pour les faibles, pour ceux qui en ont besoin, le service public comme régulateur et pas l’argent, la laïcité comme éthique, l’égalité pour tous et la justice pour chacun.
Cette volonté touche à l’éducation, au logement, à la redistribution, à l’environnement, à l’innovation, à la culture aussi, naturellement à la croissance et à l’emploi, à des dizaines de choses que la droite va remettre en question. Je reconnais sans la moindre réticence qu’elle l’a emporté ce 13 décembre. C’est la loi du suffrage universel et il n’en est pas de meilleure. Je n’en crains pas moins que, du seul fait de sa toute nouvelle puissance, elle soit intransigeante, indifférente, arrogante. L’après-municipales n’avait été qu’une répétition, l’après-cantonales une esquisse. Départements et région formeront un bloc dur. La peur d’une extrême droite contre laquelle, pourtant, ils ne lutteront pas sérieusement un instant, affolera ses représentants. Ils paniqueront. Le manque de respect de leurs leaders nationaux, de leurs grands élus, pour leur tête de liste régionale, son charisme limité, son peu de crédibilité, sa chatoyante légèreté, les handicaperont. Ils en feront trop. Livres pour enfants, subventions pour les associations, budget pour les lycées, colis pour les vieux, bourses pour les étudiants, crédits pour l’emploi, tout y passera. Pire, avec eux, le sort de nos territoires se jugera à leur appartenance partisane. Je ne demande qu’à me tromper. Hélas, je pense être dans le vrai. L’expérience l’a prouvé.
On peut laisser faire en détournant les yeux. Ce n’est pas notre genre. Nous devrons donc nous battre pour défendre notre cause, celle du socialisme, au quotidien, sans grands mots ni démagogie, pour soulager, proposer et améliorer la Vie. C’est une lutte qui nous distingue. Elle est belle. Elle nous honore. Nos principes, à la fois, sont immortels et ils sont particulièrement actuels. Il y a du Jaurès et du big data dedans. Face à eux, nos adversaires ne sont que dans la contingence et l’inconsistance. Pour que triomphent nos idées, nos valeurs, Nicolas Mayer-Rossignol nous a amenés beaucoup plus loin que nous ne l’imaginions. Il incarne l’intelligence, la jeunesse et le renouveau. On nous donnait perdants et, avec lui, nous avons failli gagner. Il a voulu que notre rêve soit réalité et, avec lui, nous nous en sommes donnés les moyens. Nous nous sommes rassemblés et, avec lui, nous avons travaillé avec acharnement à ce que nous espérions être la victoire. Je le remercie du fond du coeur, je remercie mon ami Laurent Beauvais et je remercie tous les militants, tous les sympathisants, tous les électeurs qui se sont ligués pour qu’elle advienne. Nous échouons à quelques efforts et à 4000 voix près. Trois fois rien. La tristesse de Nicolas est la nôtre.
Le plus dur, hélas, arrive. Il est encore devant nous. Il va falloir tenir et se ressaisir. Nous en avons la possibilité. Si je m’inquiète de nos campagnes sans repères, de cette ruralité inquiète de son identité, tentant éperdument de conserver un modèle de civilisation centenaire, une culture et ses traditions, mais aussi d’appréhender la modernité, face aux dangers d’une société mondialisée, interrogations qu’il faudra bien résoudre tout comme celles posées par les quartiers de grande pauvreté, La Madeleine d’Evreux, Maison Rouge à Louviers, les Valmeux et les Boutardes à Vernon, les Tours du Levant aux Andelys, dans les villes de l’Eure, à Evreux où nous l’emportons, à Vernon et à Louviers où nous revenons, dans beaucoup de communes, à l’image de ce qui s’est passé à Rouen, à Caen et au Havre, démontrant au passage combien la polémique autour de la future capitale était artificielle, nos scores sont des promesses d’avenir.
Ainsi tout n’est pas gris. A mes yeux, le Front National, celui qui pervertit les âmes et pourrit les esprits, a connu au cours de ce scrutin local une première défaite. Pas seulement morale. En Normandie, il a stagné ou reculé dans les urnes ! La politique, en évinçant cette formation délétère de la table du second tour, en l’empêchant au niveau national de conquérir la moindre région, est redevenue l’affrontement logique entre le camp du progrès et celui du conservatisme. Tant mieux. C’est le bon côté de notre front républicain unilatéralement appliqué. A contrario, il en a également de mauvais. Cette tactique imaginée à Matignon a pu, parfois, sur le terrain, introduire de la confusion dans le débat public. Bien au-delà du Nord Pas-de-Calais/Picardie ou de Provence/Alpes/Côtes d’Azur, je suis persuadé qu’il a pu, ce dimanche, troubler dans notre camp quelques électeurs normands. Qui plus est, ce cancer n’a été stoppé que pour un moment. Il n’a pas été éradiqué. Il prospérera tant que le chômage durera. Il est heureusement d’autres enseignements positifs qu’il faut tirer de cette élection régionale. L’abstention qui conduit à la mort cérébrale de la démocratie a reculé. Les reports à Gauche ont traduit les bons rapports que nous avons su instaurer avec les écologistes, les communistes, les progressistes. Ce sont des signes qu’il faut amplifier, des pistes à creuser pour une stratégie, un programme, une dynamique de Gauche. Dès lors, les seuls mots qui me viennent à l’esprit pour demain sont résistance et reconquête.
Je vous embrasse ou je vous prends dans mes bras.
Marc-Antoine Jamet
Premier secrétaire de la Fédération de l’Eure du Parti Socialiste
9
DEC
2015


9
DEC
2015
Les résultats du premier tour des élections régionales ont placé la Gauche en position de l’emporter en Normandie. Sans attendre, les principales forces qui, sur nos territoires, incarnent les valeurs de progrès et de solidarité, ont donc conclu, lundi en fin de journée, après une nuit de discussions et de négociations, un accord décisif pour la victoire de nos idées, de nos projets.
Socialistes, écologistes, humanistes et progressistes défendront, ensemble, le travail accompli depuis 6 ans à la tête des deux régions normandes. Ils revendiqueront, ensemble, un bilan dont chacun reconnaît l’excellence. Ils se présenteront, ensemble, devant les électeurs. C’est le gage d’une continuité concrète pour nos projets et la garantie d’une complémentarité vraie pour nos idées. S’appuyant sur un socle de valeurs communes, laïcité, sécurité, justice sociale, équilibres environnementaux, égalité des chances, chacun sera dans son domaine le gardien des promesses de l’autre. Chacun sera complémentaire de l’autre. Chacun aura sa voix et son identité. Le rassemblement est une addition pas une soustraction.
Pour convaincre, il nous fallait rassembler. C’est fait. Pour vaincre, il nous faut désormais mobiliser. Nous devons nous y employer. Au premier tour, nous avons été encore trop peu nombreux à voter. Il y a notamment beaucoup de jeunes qui ont boudé les urnes. L’abstention reste beaucoup trop importante. Elle nous déconsidère collectivement. Elle nous porte préjudice. Elle inquiète nos partenaires. Alors, je vous demande instamment de dire à tous ceux qui vous entourent, collègues, amis, voisins, parents de venir faire leur devoir de citoyen dimanche 13 décembre 2015 entre 8 heures du matin et 18 heures. C’est indispensable. Nous avons besoin de la participation de tous.
Mais fusionner et rassembler ne sont pas sans conséquences et je voudrais vous en dire quelques mots.
Si fusionner, c’est se rassembler politiquement afin de gagner la bataille électorale, c’est aussi, hélas, malgré leur investissement personnel se priver de la présence sur notre liste d’amis et de camarades, de leur force, de leur courage et de leur légitimité. C’est pourquoi nous devons respecter et saluer leur engagement militant. Ils ont accepté de donner leur place à des partenaires écologistes et communistes qui nous rejoignent avant le second tour du scrutin. Nous ne pouvions faire autrement. C’est une bonne chose, automatiquement écrite dès lors que nous voulions l’Union. Il n’empêche. Nous connaissions bien ces candidats intelligents et compétents. Ce sont nos camarades. Nous faisons partie de la même équipe. Leur travail a été déterminant. Il ne nous manquera pas, car, en militants exemplaires, je sais, pour bien les connaître, qu’ils vont continuer à tracter, coller, argumenter. Mais, si nous avons largement dépassé les 15/16% de voix que l’on nous prédisait, c’est grâce à eux et ayons garde de l’oublier. Je pense bien évidemment à Éric Lardeur qui a permis à Nicolas Mayer-Rossignol d’atteindre, à Louviers, un résultat de 24%, soit l’équivalent de notre score régional dans une ville pourtant tombée à droite ; à Isabelle Fichet Boyle à Gisors qui n’a jamais cédé une once de terrain à nos adversaires et aux ennemis de la démocratie ; à Elodie Desrues à Brionne qui, tout en mettant un enfant au monde, a toujours été à nos côtés dans les moments importants ; à Cassandre Verchere, notre benjamine, qui a montré qu’au Vaudreuil l’influence des socialistes était à prendre en compte ; à Bernard Migdalski à Saint André de l’Eure qui couvre tout un pan de notre département à lui seul ; à Alain Tessier à Quillebeuf sur Seine indéfectible repère, comme son phare sur la Seine pour ses habitants. Autant d’hommes et de femmes devenus des espoirs pour l’avenir de nos villes, de nos cantons, de nos agglomérations. Autant de forces réunies pour faire barrage à la droite et à l’extrême-droite aujourd’hui comme demain.
Se mobiliser, c’est amplifier la dynamique de résistance, de reconquête et de renouvellement apparue récemment dans la plupart de nos grandes villes. À Evreux où le score de la Gauche, majoritaire, dépasse les 40%. À Vernon où elle fait jeu égal avec la droite de Lecornu, ce pour la première fois depuis les élections présidentielles et législatives de 2012. A Louviers où on peut reprendre espoir. À Pont-Audemer où à partir d’un score déjà élevé, puisque victorieux, les réserves de voix doivent nous permettre de progresser encore. À Val-de-Reuil où, avec près de 50% des suffrages, une participation plus forte peut nous faire franchir un nouveau palier. À Bernay où, derrière Frédéric Delamare, la Gauche pourrait réaliser dimanche un résultat qui mettrait en échec Hervé Maurey et ses alliés. À Pont de l’Arche, où l’action et la détermination de Richard Jacquet, son désintéressement, sa grandeur d’âme aussi, sont comme à chaque échéance un atout décisif. À Verneuil-sur-Avre où Yves-Marie Rivemale, grâce à son équation personnelle et à un travail municipal exceptionnel, confirme les résultats remarquables enregistrés aux dernières élections municipales et départementales. Chacune de nos communes peut, doit être une place forte de la Gauche au soir du deuxième tour, chacune de nos sections un bastion au service de Nicolas Mayer-Rossignol.
Gagner, c’est faire reculer le Front National qui se nourrit de l’abstention qui dévore la démocratie. Des souffrances, des doutes, un désespoir expliquent parfois ce choix qui dévaste des familles, des villages. Mais il n’y a rien à attendre du politicien professionnel qui conduit la liste d’extrême droite en Normandie et encore moins de l’emploi fictif qui le représente dans l’Eure. Le Front National vit grâce aux problèmes. Il n’apportera aucune solution. L’absence de participation a failli nous être fatale. À partir du travail réalisé depuis tant d’années, de la légitimité de nos candidats et de la solidité des élus locaux, nous devons regagner dimanche prochain le terrain perdu dimanche dernier. Dans nos campagnes et en périphérie de nos villes, en martelant un message d’égalité pour des territoires que nous défendons plus que quiconque, nous avons la responsabilité de faire chuter l’extrême droite. Le Front National, des villes comme celui des campagnes, n’est ni un recours ni un secours. C’est la Gauche qui crée des maisons de santé quand la droite les refuse et le Front National les ignore. C’est la Gauche qui développe des transports gratuits et accessibles au plus grand nombre quand la droite les restreint et le Front National les néglige. C’est la Gauche qui innove et développe les énergies durables quand la droite s’en moque et le Front National en ricane. C’est la Gauche qui se tient aux côtés des salariés en difficulté, en première ligne des combats sociaux quand la droite et le Front National les abandonnent. Les Eurois, dont chacun comprend les doutes et les inquiétudes, les peurs et les angoisses, ne doivent pas se replier. Il faut au contraire appeler chacun et chacune à se relever et avancer. Un sursaut est indispensable.
Convaincre, c’est mettre en avant la crédibilité et le sérieux, l’intelligence et la compétence, le sens de l’écoute et du dialogue d’un homme, notre candidat, notre camarade, notre ami, le Président Nicolas Mayer-Rossignol. Ses adversaires n’ont pas ses qualités. Absents de la campagne, absents de la Normandie qu’ils dénigrent et méprisent, ils se sont disqualifiés. Leur incapacité à gérer, administrer et orienter une région respectueuse de chacun et bienveillante à l’égard de tous, est apparue au grand jour. Les masques tombent.
Hier à Rouen, à la Halle aux toiles, aux côtés du Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve comme ce soir à Mondeville avec nos partenaires de la Gauche rassemblée, soutenons notre candidat, aidons Nicolas Mayer-Rossignol à l’emporter. Dans chacune de nos communes, au pied de chacun de nos immeubles, au bas des escaliers de chacune de nos gares, sur le pavé de chacun de nos marchés, notre engagement doit continuer à être total. Tracts, SMS, mails, affiches, rencontres, il ne faut rien relâcher et rien lâcher. Toutes les conditions sont réunies pour que nous triomphions. Avec les écologistes et les progressistes, avec toutes les forces citoyennes et démocrates, avec toutes celles et ceux qui ne veulent ni de la Normandie fasciste que semble accepter Nicolas Sarkozy, ni d’une Normandie fébrile qu’incarnerait Hervé Morin, faisons reculer le spectre d’une Normandie divisée et fragmentée par la haine.
Jusqu’à samedi soir, jusqu’à la dernière minute, jusqu’au dernier moment, soyons totalement mobilisés, soyons plus que jamais au service de tous les normands ! Tout simplement, ensemble, gagnons !
Marc-Antoine Jamet
Premier secrétaire de la Fédération de l’Eure du Parti Socialiste
9
DEC
2015

5
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29
NOV
2015

14
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2015
L’horreur qui a frappé la capitale a atteint Val-de-Reuil. Elle a touché notre Ville en plein cœur. Profitant d’un des rares moments où il n’était pas en service, notre commissaire, Arnaud Beldon se trouvait, en effet, hier soir, vers 22 heures 30 dans la salle du Bataclan au moment, où après avoir tué ou blessé des innocents au stade de France et dans des fusillades de rue, un petit groupe de lâches et de meurtriers attaquait cette salle de spectacles parisienne. Le responsable de la circonscription de Police de Val-de-Reuil/Louviers assistait avec sa compagne au concert dont plusieurs dizaines des spectateurs ont perdu la vie. Au milieu de la foule que des fous, des fanatiques prenaient en otage pour la sacrifier, il y a été très grièvement blessé. Malgré la balle qu’il a reçue dans le dos, chacun rapporte le courage exceptionnel dont il a pourtant fait preuve demandant à ceux qui l’entouraient d’échapper à l’hécatombe alors que lui-même restait au sol sombrant dans l’inconscience. Transporté vers l’hôpital des armées Percy, à Clamart, aussitôt terminé l’assaut mené par ses collègues du Raid et de la BRI, il y a été immédiatement pris en charge par les médecins militaires. Les conséquences de sa blessure, sa colonne vertébrale étant atteinte, demeureraient cependant particulièrement lourdes et durables.
C’est pourquoi, à cet homme de 38 ans qui la défendait, qui la protégeait, qui la sécurisait, qui, il y a seulement 48 heures, participait avec les anciens combattants, les enfants des écoles et plus de deux cents Rolivalois aux cérémonies du 11 novembre, devant le Monument à la Mémoire et à la Paix, la Ville de Val-de-Reuil veut dire son admiration et sa profonde émotion. Unie derrière lui et espérant pour lui, elle songe évidemment à ses deux petits enfants, à sa compagne, elle aussi commissaire, à sa famille. Notre Commune pense également à ses collègues, femmes et hommes déterminés et indispensables qu’elle connait bien et remercie pour leur présence quotidienne, à ses adjoints dont la peine immense ne peut se cacher. Nous n’avons pas d’autres souhaits qu’une guérison, pas d’autres prières que l’espoir d’une amélioration.
Avec le directeur de la sécurité publique, le commissaire Eric Maudier, que je salue et qui, comme le Préfet René Bidal, avait tenu à m’informer, en temps réel, alors même que le Bataclan était encore aux mains des terroristes, des très fortes inquiétudes que suscitait le sort du commissaire et de l’évolution de la situation, je me suis rendu ce matin, en compagnie du sous-préfet des Andelys, Richard-Daniel Boisson, au commissariat de Val-de-Reuil pour y rencontrer les policiers qui travaillent sous les ordres du Commissaire Beldon, leur donner les éléments dont nous disposions, leur dire notre solidarité, notre respect et notre proximité. Nous y avons trouvé des fonctionnaires profondément meurtris, atteints par la tragédie que vivait un chef qu’ils aimaient et appréciaient. Nous comprenons et partageons leur douleur. Elle est devenue celle de la plus jeune commune de France dans sa totalité. Une fois, encore, aujourd’hui, nous les assurons de notre reconnaissance pour le travail qu’ils accomplissent au service de la Nation et de sa défense et leur demandons de transmettre aux unités des forces de l’ordre franciliennes et normandes qui interviennent en ce moment notre gratitude. Elles font leur devoir avec une abnégation et une efficacité qui méritent l’estime la plus entière.
Nul ne peut oublier ceux qui, hier, ont été tués, ni, les blessés, désarmés, sur lesquels les commandos de la haine ont tiré. Nous souhaitons, ainsi que l’a dit le Président de la République, que ceux qui ont accompagné, organisé, commandité ce geste assassin soient impitoyablement châtiés. Leur crime ne peut rester impuni. Nous le devons à toutes les victimes. Nous le devons à tous les Français. Nous le devons au commissaire Beldon.
En attendant, en raison des circonstances dramatiques que vit la capitale, compte tenu de l’état d’urgence décrété par les pouvoirs publics et du respect pour les victimes de la tragédie qui vient d’endeuiller notre pays, j’ai décidé conformément aux instructions du Préfet d’annuler tout rassemblement, toute réunion à caractère public, sportif, culturel ou cérémoniel, y compris les manifestations d’hommage, de condoléances ou de recueillement, ainsi que cela était clairement demandé par le Ministère de l’Intérieur, pour laisser forces de l’ordre, services de secours, personnels de santé, se concentrer sur leur tâche principale : traquer les terroristes et aider nos compatriotes. Avec le conseil municipal, nous avons choisi tout au long de ce samedi et de ce dimanche d’aller au-devant de la population, d’inviter chacun au calme et à éviter de s’en prendre à telle ou telle catégorie de nos concitoyens comme cela s’est passé, à travers des tags qu’il faut condamner dans d’autres villes du département. A Val-de-Reuil, les drapeaux sont en berne, les trois jours de deuil national seront partout observés, la minute de silence lundi nous rassemblera, mais nous le ferons dans la tranquillité, la discipline et la force de la République, celle qu’incarne le commissaire Arnaud Beldon et qui triomphera.
Communiqué de Marc-Antoine JAMET
Maire de Val-de-Reuil
Vice-Président du Conseil régional de Haute-Normandie
7
NOV
2015
