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17 SEPT 2016

Nadia Basso devient directrice générale des services de Val-de-Reuil. Fabrice Barbe rejoint la Compagnie de Phalsbourg.

Nadia Basso devient directrice générale des services de Val-de-Reuil.

Fabrice Barbe rejoint la Compagnie de Phalsbourg.

 

Avec Fabrice Barbe, en défendant côte à côte, mercredi dernier, pendant deux heures, le dossier du PNRU2 (plan national de rénovation urbaine de 2ème génération)  de Val-de-Reuil, devant l’ANRU, à Paris, nous avons imaginé – ensemble – la meilleure des conclusions à une collaboration harmonieuse, heureuse et fructueuse qui a duré onze ans.

Nous nous étions trouvés en 2005 au conseil d’administration d’Eure Habitat dont il était le directeur général adjoint. Je lui avais proposé de nous rejoindre. Il a immédiatement accepté. Je n’ai jamais eu à le regretter. Il a mis toutes ses qualités, dynamisme, esprit de décision, audace, force de travail, au service de la plus jeune commune de France. Les résultats ont été à la hauteur de nos espoirs partagés : un programme ORU de 100 opérations mené de main de maître, la croissance retrouvée, 850 logements construits en une décennie, la fibre installée, des entreprises attirées, la gare reconstruite, des équipements scolaires, sportifs, culturels et sociaux largement rénovés, un cadre de vie meilleur, la sécurité rétablie. La liste serait longue.

Aujourd’hui, alors qu’il n’a pas cinquante ans, il se fixe un nouveau défi personnel, difficile, mais passionnant. Il rejoint au plus haut niveau, à Paris, l’entreprise de mon ami Philippe Journo, grand entrepreneur à la tête de la Compagnie de Phalsbourg, leader innovant et en plein développement sur de nombreux marchés immobiliers à commencer par celui des centres commerciaux. Je trouve cette évolution positive et normale. A un grand Directeur Général des Services, le Maire de Val-de-Reuil et l’ensemble du Conseil municipal expriment donc leur reconnaissance et leur gratitude. Ils lui souhaitent surtout la pleine réussite qu’il mérite amplement. Il sera toujours chez lui à Val-de-Reuil. Il aura toujours mon appui.

Pendant l’été, un concours de recrutement a été organisé et nous avons décidé que Nadia Basso (45 ans) sera notre prochaine directrice général des services.  Directrice des finances et des systèmes d’information de la région Haute Normandie, je la connais bien pour avoir, en m’en félicitant, travaillé avec elle plusieurs années, à Rouen, comme Vice Président aux Finances du Conseil Régional. Je connais sa rigueur, son sérieux, sa maîtrise parfaite des grands sujets liés aux collectivités locales. Elle rejoindra Val-de-Reuil, avec l’accord du Président de la région Normandie, Hervé Morin, que je remercie, dès le 22 septembre prochain.

Elle sera épaulée par deux directeurs généraux adjoints, Patrice Caumont, fonctionnaire remarquable, dont la compétence n’est plus à démontrer, et Pierre-Antoine Aurières, qui, à la tête des services techniques et en charge du renouvellement urbain, sait qu’il a toute ma confiance. Nous bénéficierons, dans ce domaine, de l’expertise de Nadia Basso qui a travaillé dans plusieurs communes balnéaires (Porto-Vecchio) ou sites de stations de ski (La Perrière ou Courchevel), où les projets sont nombreux et importants.

Nadia Basso prend cependant ses fonctions alors que la collectivité est à un tournant. Il faut que Val-de-Reuil continue de mener vers l’excellence ses projets, mais elle doit s’organiser pour durer : budgétairement, juridiquement, matériellement, humainement. Notre nouvelle DGS devra piloter cette évolution et cette réforme. Ce sera sa mission première. Avec le Conseil Municipal, je lui dis notre satisfaction de l’accueillir et lui souhaite chaleureusement la bienvenue à Val-de-Reuil.

12 SEPT 2016

De beaux dimanches de jumelages.

De beaux dimanches de jumelages.

Quand on est le maire d’une ville nouvelle, d’une commune comme Val-de-Reuil, née en 1975, on est évidemment admiratif, presque envieux de voir Stzum fêter ses 6 siècles d’existence.

Dans un monde qui ne cesse de bouger, parfois avec violence, souvent par surprise, en Asie, en Afrique ou en Amérique, vous avez la chance de posséder, depuis 1416, plus qu’un château et des remparts, les repères d’une histoire, l’identité d’une ville, l’héritage d’un patrimoine. Ce sont vos frontières. Vous les connaissez. Vous les maîtrisez. Les guerres ne sont pas parvenues à les faire disparaître. En cela réside votre solidité. Vous abordez les temps présents forts de votre passé et votre regard sur les gens et sur les choses en est différent.

Heureusement entre nos villes, l’une encore enfant, en Normandie, l’autre déjà adulte, près de Gdansk, entre nos habitants, c’est sur la vieille amitié qui existe entre la grande nation polonaise, courageuse, fidèle, souvent héroïque et la République Française qu’a pu construire notre jumelage. Nous ne partions pas de rien.

Nous avons en partage des rois et des reines, des pianistes et des savants, des footballeurs et des prix Nobel. Leczinska ou Curie, vos « Marie » sont devenues les nôtres. Frédéric Chopin et Franz Litz ont aimé notre pays et sans doute un peu plus que cela. Ensemble, alliés solidaires, amis réels, nous avons connu des défaites, des espoirs et des victoires. Nous avons eu de l’admiration pour Lech Walesa et du respect pour le pape Jean-Paul II. Nous savons le rôle éminent que joue Donald Tusk en Europe. Nous parlons encore de Solidarnosc.

Alors, bien que, de tous vos partenaires, russes si proches, lithuaniens pas bien loin, allemands vos voisins, nous soyons ceux qui viennent de plus loin, puisqu’il faut 1615 kms pour aller des falaises de la Seine aux plages de la baltique, c’est en amis et en frères que nous venons vous dire notre joie et notre fierté que Sztum en restant cohérent avec son passé ait su gagner le pari de l’avenir, de la modernité en se transformant, en s’embellissant. Que de progrès accomplis depuis quinze ans ! C’est exceptionnel.

C’est l’œuvre, évidemment, de mon ami Lecheck Tabor et de son équipe. Je le salue parce qu’il est pour moi le modèle du bon maire, visionnaire, proche des habitants, honnête, compétent et avisé. C’est aussi le fruit de l’action de tous les habitants de Sztum que nous aimons et apprécions à Val-de-Reuil. C’est la raison pour laquelle nous sommes venus nombreux et que je conduis cette belle délégation où vous comptez des gens qui parlent votre langue qui, pour certains, est maternelle. Pas seulement parce qu’il y a dans notre ville de l’Eure une belle et importante communauté polonaise, mais parce que depuis la fin des années 80 et notre charte de jumelage en 1999, nous avons appris votre hospitalité, votre amitié et votre fraternité. Nous en avons usé. Vous avez fait de même. Pas un marathon, pas une fête sans que nous ayons le bonheur de vous voir et de vous retrouver comme si nous nous étions quitté la veille. De notre côté, nous ne manquons aucune de vos invitations. De beaux dimanches en beaux dimanches, nous apprenons à mieux nous connaître. A l’esprit du jumelage, au fil des rencontres, des danses, des conversations, se sont ajoutées la complicité entre les hommes et l’entente entre les élus. Ce n’est pas un miracle. Pour autant ce n’était pas automatique.

Il faut poursuivre dans cette voie. Familles, écoliers, entreprises, il ne doit pas se passer une année sans que nous ne tissions entre nous un lien supplémentaire. Ainsi pourrait se construire une Europe de fraternité et de proximité. Ainsi reculent la xénophobie et la peur de l’autre. Je suis heureux que Sztum et Val-de-Reuil, compagnons sur la même route, puissent être les instruments de cette harmonie. Continuons. A cœur vaillant rien d’impossible. L’ouvrage est bien commencé. Il ne reste plus qu’à travailler. Polonais et Français, la tâche ne nous fait pas peur. Cela fait six siècles que Stzum va de l’avant. Val-de-Reuil est fier de faire avec elle ce chemin depuis près de vingt ans.

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10 SEPT 2016

Réponse à Sophie Gauguin, Vice-Présidente de la Région Normandie en charge du développement économique, venue visiter secrètement les entreprises de Val-de-Reuil

Madame la Vice-Présidente et chère collègue, 
 
J’apprends, par voie de presse, que, comme vice-présidente de la région Normandie en charge du développement économique, vous avez récemment visité « les parcs d’activité de la communauté d’agglomération Seine-Eure ». J’en suis évidemment heureux. 
 
Heureux et surpris, car on me dit que vous n’avez pas oublié de parcourir ceux qui, accueillant de grandes entreprises internationales, sont à l’origine de la majorité des emplois industriels et d’une large part des recettes fiscales de la CASE. Or, ils se situent sur le territoire de ma commune. Si vous m’aviez fait part de votre venue, j’eusse été ravi, conformément, au vieux cérémonial républicain, celui qui fixe des repères, celui qui préserve des usages, celui qui semble manquer à tant de nos compatriotes qui, désabusés, déboussolés, se précipitent vers les extrêmes, de vous saluer. Il se trouve, en effet, que la CASE est un établissement public et Val-de-Reuil, comme la région, une collectivité locale de la République. Il se trouve, également, que, contrairement à ce qui vous a été dit, la commune sur les destinées de laquelle je veille, maîtrise toujours son urbanisme et, à l’intérieur de ses frontières, délivre, seule, les permis de construire. Il se trouve, aussi, que nombre des sociétés établies sur notre sol, je pense aux principales, connaissent mieux la Ville – de fait – que l’intercommunalité. Il se trouve, enfin, que je ne pense pas être le plus mauvais guide du monde économique rolivalois et de ses acteurs. Je regrette donc que vous ayez dû vous satisfaire d’un panorama fatalement incomplet et lointain. 
 
Pour compenser ce manque dont je vous prie d’excuser le Maire du Vaudreuil, Bernard Leroy (qui n’aurait guère apprécié semblable attitude dans son village…) et moi-même, je vous invite bien volontiers, ni à me prévenir, ni à me signaler, ce qui serait de bien grands mots, mais simplement à m’informer de la prochaine occasion à la faveur de laquelle vous ferez  l’amitié et l’honneur de votre présence à Val-de-Reuil, à sa population et à son Maire. Ce dernier siège par ailleurs, précision qu’on considérera un peu aggravante, un peu agaçante, un peu attérante, dans le même hémicycle que celui dans lequel vous siégez. Il va de soi que si mes pas, par hasard, par obligation ou par chance, me guidaient vers Dozulé (Calvados), je m’appliquerais la même règle de courtoisie, de transparence et d’efficacité, avant d’en fouler le moindre brin de l’herbe accueillante, en demandant audience à sa première échevine, c’est-à-dire, pour ceux qui pourraient l’ignorer, à vous même.
 
Je vous prie, Madame la Vice-Présidente et chère collègue, de bien vouloir agréer l’expression de mes très respectueux hommages.
 
Marc-Antoine JAMET
Maire de Val-de-Reuil
Président de la commission des finances de Normandie
Vice Président de la Communauté d’Agglomération Seine-Eure
 
PS : J’ai appris que vous aviez rejoint l’écurie de campagne de Nicolas Sarkozy. Je vous en félicite. Bien que je ne sois guère expert en la matière (car, par commodité, je me fie généralement, pour ce qui concerne votre parti et ses déchirements, aux jugements féroces du représentant de la droite locale Monsieur Bruno Lemaire, un homme d’une haute intelligence, pas primaire pour un sou, que vous devez certainement avoir déjà croisé sur les marchés juste avant les élections ou, dans l’intervalle, avoir vu à la télévision), c’est très certainement une promotion. Mais, de grâce, n’adoptez pas les méthodes parfois désinvoltes de votre champion.
6 SEPT 2016

Le vendredi 7 octobre prochain, le Théâtre de l’Arsenal de Val-de-Reuil présentera sa deuxième saison et dévoilera sa nouvelle programmation.

LES PREUVES DE L’EXISTENCE DU LIEU

On peut avoir des intuitions. On peut avoir des certitudes. Il en va ainsi de l’existence de Dieu, de la réalité d’un amour, de la vie sur Mars. En moins d’une saison, l’utilité (par avance je prie chacun de bien vouloir excuser ce mot grossier…) du Théâtre de l’Arsenal est passée de la première à la deuxième catégorie. Il était nécessaire à Val-de-Reuil. Il lui est devenu indispensable. Définitivement.

On pourrait multiplier les preuves de ce statut exceptionnel. La plus objective repose sur une fréquentation. Redoublant de trivialité, j’allais même – trop concrètement – parler de taux de remplissage. Il est vrai que si on vote, parfois, avec ses pieds, on se cultive généralement avec sa tête et son cœur. Trop grande, trop vaste, trop belle, héritière des Chalands et de leur exiguïté, il était prétendument écrit que jamais nous ne parviendrions à remplir l’Arsenal. Foin de jauge, chaque représentation, a fait salle comble mixant allègrement publics proche et lointain et, pendant une année, des milliers de mains sont venues applaudir un superbe lever de rideau.

Second élément, suffisamment rare pour être remarquable : la compétence et l’intelligence ont rapidement donné un ton et un esprit à notre théâtre. Par sa programmation et sa convivialité, nouveau venu – qualité inégalement prisée sous nos horizons – il a, sans difficulté, trouvé sa place en Normandie. Une place singulière et une voix qui l’est tout autant, celle d’un centaure danseur et comédien. On attendait d’ailleurs de notre double direction un pugilat. Ce fût le concordat. Le mélange Boivin/Lazennec est assurément riche. Excellent pour notre moteur intellectuel, il a rempli toutes ses promesses d’éclectisme, d’humour et d’originalité. Aucun de ces ingrédients subtils n’a manqué aux soirées qu’ils ont harmonieusement concoctées. Je veux les remercier d’en avoir usé avec générosité.

Troisième atout, certainement pas le dernier, l’Arsenal est devenu un repère pour la Ville. Il a attiré des habitants. Il structure un quartier nouveau. Il dit une ambition. Il vit désormais aussi en dehors de tout spectacle. Célébrer le jubilé d’un jeune photographe, danser le hip-hop, écouter les sons du Caméléon, tout est prétexte à y faire la fête. On y invite les voisins, les riverains, les amis. Il n’est pas jusqu’à Hermès Sellier, maison d’une belle notoriété, sérieuse et appliquée, qui vienne y fêter la récente implantation rolivaloise d’un de ses ateliers. C’est un endroit où on se trouve et se retrouve, où l’on s’écoute et se parle, où l’on s’aime et on aime.

Car, là, est le plus important. Les temps sont durs et les loups de nouveau sont entrés dans nos vies. A la République, pour résister, il faut des forums. A la laïcité, pour se perpétuer, il faut des piliers. Le spectacle, le spectacle sous toutes ses formes, est une réponse à la violence. Y compris à celle des attentats. Parce qu’il apporte des interprétations et des songes, des idées et des émotions, l’art, le drame, le geste, la littérature, vont à l’encontre de la simplification qu’exigerait la radicalisation des consciences. Ils font reculer la peur, la haine, l’ennui. Ils projettent de l’interrogation, de la complexité, de la remise en question bien au delà d’une scène ou, même, du dernier rang des fauteuils. Un jugement dès lors. Il peut être politique. Ceux qui diminuent les aides, les subventions, les soutiens ont tort. Ils pensent construire un rempart. Ils creusent des tombeaux.

Marc-Antoine JAMET

Maire de Val-de-Reuil

31 AOUT 2016

Priorité à l’éducation à Val-de-Reuil : plus de 4000 élèves retrouvent le chemin de l’école, du collège ou du lycée !

Ils sont près de 2000 (1942 contre 1907 en 2015) à être scolarisés dans les 14 écoles maternelles et élémentaires de Val-de-Reuil, 1150 dans ses trois collèges et 700 au lycée Marc Bloch. S’ajoutant aux 1800 apprentis et aux 250 élèves de l’Epide, ce sont près de 6000 enfants, adolescents et jeunes gens qui reprendront le chemin des établissements scolaires de la Ville jeudi 1er septembre. Ils représenteront donc un effectif total équivalent à un tiers de la population de la commune, ce qui n’est pas commun…. Comme depuis plusieurs années, ils seront, contrairement à ce que certains avaient cru pouvoir prédire, plus nombreux en 2016 qu’en 2015. Pour le niveau des écoles, uniquement, ce sont au moins quarante élèves de plus qui ont été inscrits par leurs parents, soit l’équivalent de près de deux classes supplémentaires. Cette augmentation vient confirmer la dynamique démographique positive que poursuit la plus jeune commune de France et prolonge les huit ouvertures décidées par l’inspection académique depuis 2013 qui ont porté le nombre de classes rolivaloises à 88 (dont des sections de tout petits en maternelle, des CLIS et des CLIN). Chaque instituteur, chaque institutrice, sera, comme chaque année, salué par le Maire, en présence du nouvel inspecteur de l’éducation nationale, M. Jean-Mary Le Chanouni (venu de Senlis dans l’Oise après avoir été principal adjoint de Pablo Neruda à Evreux) le jour de la rentrée.

Il fallait accompagner ce chiffre record d’un certain nombre de décisions qui, pour une vraie égalité des chances au service de la réussite scolaire des enfants, sont venues confirmer la priorité donnée par la municipalité à l’école et aux outils pédagogiques depuis 2001.

I) Avec le concours des services techniques de la commune qui ont travaillé tout l’été, en concertation avec les directeurs d’école et répondant aux demandes formulées par les enseignants ou les parents, une attention particulière a été portée à la sécurité dans et autour des établissements scolaires rolivalois. Près d’un million d’euros a été débloqué à cet effet. Trois chantiers se sont ainsi ouverts : 1) demande déjà ancienne, parkings et trottoirs ont été réaménagés entre l’école du Pivollet et la Route de Louviers afin de protégerles cheminements piétonniers utilisés par les écoliers et leur famille des voitures. En outre, deux classes y seront équipées à la Toussaint de mobilier neuf. 2) l’école Jean Moulin voit débuter la réfection entière de sa toiture, trop perméable aux pluies, et des grandes verrières qui, depuis la maternelle, ou le hall d’entrée donnent sur la cour. 3) Avant la fin de l’année, le parvis de l’école Léon Blum et la voie de l’épargne qui longe l’établissement seront entièrement refaits. 4) La cuisine de l’école des Dominos a été repeinte. Une classe y sera équipée à la Toussaint de mobilier neuf. 5) Nombre de circulations internes, l’allée extérieure côté rue du pas des heures et la Cour des maternelles de l’école des Cerfs-Volants ont été entièrement réhabilitées. Une classe y sera équipée à la Toussaint de mobilier neuf. L’école sera proposée pour une réhabilitation complète au conseil d’administration de l’ANRU du 14 septembre 2016 à 14 heures à la faveur de la présentation budgétaire de la maquette de cette opération par le Maire de Val-de-Reuil. Tous les travaux ont donné lieu à une inspection technique à laquelle participait le Maire jeudi dernier.

II) La réhabilitation matérielle des bâtiments des écoles est une chose essentielle. Leur modernisation en est une autre qui ne l’est pas moins. La ville achèvera en janvier le déploiement d’IPAD dans la totalité de ses écoles. 27 tablettes numériques seront ainsi attribuées à l’école Jean Moulin en septembre et 27 autres à l’école des Cerfs-Volants dont les travaux de câblage et de mise en réseau viennent de prendre fin. 14 lots d’ordinateurs offerts par la société Chèque Déjeuner seront également répartis dans chacune des écoles de la commune grâce aux liens établis par Ousmane N’Diaye, adjoint en charge du numérique. Enfin, une majorité de classes est désormais dotée d’une capacité de projection complémentaire du travail sur tableau numérique.

III) Du contenant au contenu, le renforcement des activités périscolaires se traduira par le concours demandé à près de 180 intervenants pédagogiques contre 120 pour la précédente année scolaire. Après trois ans d’expérience et un niveau de satisfaction atteignant plus de 80% des parents et enseignants interrogés, ces activités d’éveil artistique et culturel, au sport et à la santé, à la citoyenneté, à la compréhension et à l’expression, qui concernent déjà 1700 élèves, seront étendues grâce à l’intervention des services municipaux et d’une collaboration plus grande avec les associations locales. Répondant à la demande de la municipalité d’intervenir dans chacune de ses écoles, le Théâtre de l’Arsenal proposera à huit classes de la commune des projets participatifs parmi lesquels la mise en place d’ateliers-découverte, de rencontres et d’échanges avec les artistes en résidence, de stages de pratique et de sensibilisation à toutes les formes artistiques. D’ici à la fin de l’année, toutes les classes maternelles et élémentaires de Val-de-Reuil seront accueillis pour visiter les coulisses du Théâtre et assister à un spectacle « jeune public ». Dans le cadre du Programme de Réussite Educative (PRE), l’opération « Coup de Pouce » redémarrera au mois d’octobre pour accompagner individuellement les élèves les plus en difficulté. Deux écoles, adhérentes du réseau d’éducation prioritaire de Val-de-Reuil, bénéficieront de ce dispositif : l’école des Dominos et celle des Cerfs-Volants. Enfin et afin de renforcer plus encore les liens entre l’école et les familles, des actions communes aux écoles des Cerfs-Volants et du Pivollet, intégrées au germe de Ville, seront menées avec la mise en place du projet « Deux écoles, un quartier ».

IV) Malgré la décision malheureuse prise par le Président du Conseil Départemental de l’Eure de supprimer, sans souplesse, ni réflexion, toute subvention aux séjours scolaires se déroulant en dehors du département, la municipalité a décidé de maintenir son soutien financier aux séjours « classe de neige » afin de permettre aux enfants qui ne peuvent « partir à la montagne » de bénéficier de ce droit à la découverte et à l’épanouissement qu’il faut accorder à tout enfant quel que soit le revenu de ses parents. Qui n’a jamais écouté un enfant parler de la magie des sports d’hiver qu’il pensait lui être interdits, ne peut comprendre.

V) Une plus grande ouverture linguistique, pour la maîtrise d’un savoir désormais indispensable à tout emploi, sera favorisée par la mise en place, dès l’école élémentaire, d’échanges soutenus entre les écoles rolivaloises et celles des villes jumelées de Workington et de Ritterhude. Cette intensification du travail d’apprentissage des langues est le résultat direct de la collaboration relancée entre élus et agents de nos trois communes après les visites officielles rendues en Allemagne et en Angleterre par une délégation rolivaloise en juin dernier.

Cette rentrée sera également celle des 1200 collégiens que compte Val-de-Reuil, répartis dans trois établissements du secteur, Michel de Montaigne, Alphonse Allais et Pierre Mendès France. Au profit de ce dernier, la municipalité entend poursuivre avec la plus grande détermination son combat. Avec Catherine Duvallet, première adjointe, Val-de-Reuil participera activement aux travaux qui s’ouvriront dans quelques semaines pour, sous la direction du Préfet de l’Eure, redéfinir une carte scolaire permettant aux effectifs de ce collège menacé de fermeture de retrouver un niveau permettant son maintien et respectant les conditions de travail faites aux enseignants et aux élèves dans les deux autres établissements. Les résultats obtenus par le Lycée Marc Bloch et ses 700 élèves, avec plus de 93% de réussite au Baccalauréat général, sont là pour confirmer la réussite et la pertinence d’un maillage éducatif s’appuyant sur la stabilité et la continuité entre ses établissements. Inversement la progression non contrôlée des effectifs à Alphonse Allais (450 contre 418 ce qui est la côte d’alerte d’un collège REP) et Michel de Montaigne (410 contre 403) vient confirmer, dès cette année, avant même que PMF (maintenu artificiellement à 270), ne soit fermé, les répercussions très négatives qu’aurait celle-ci sur la vie scolaire dans une partie importante de l’agglomération Seine Eure. On craignait que la politique de M. Lecornu fût celle du « Pauvre Gribouille ». Nous quittons la comtesse de Ségur pour aller vers le dessinateur Christophe. C’est en fait au prestigieux « Sapeur Camembert » que l’officier subalterne de réserve le plus célèbre du département ambitionne de ressembler. On creuse un second trou pour enfouir la terre du premier trou. Puis un troisième trou pour enfouir la terre du second. Puis etc…

Elus et agents de la Ville souhaitent une bonne rentrée aux étudiants, professeurs, notamment aux nouvelles directrices « primaire » de Jean Moulin et du Pivollet ainsi qu’à la nouvelle principale d’Alphonse Allais, et à tous les parents. Ils les assurent de leurs efforts constants, tout au long de cette année scolaire, pour leur apporter moyens, soutiens et compétences. La Ville investit dans sa jeunesse, sa richesse et son avenir. Au nom de la municipalité, bonne rentrée à tous !

Communiqué de Marc-Antoine JAMET

Maire de Val-de-Reuil

Président de la commission des finances de la Région Normandie

5 AOUT 2016

Val-de-Reuil est en deuil : Bernard Cancalon (1954 – 2016) nous a quittés

Marc-Antoine Jamet, Maire de Val-de-Reuil, l’ensemble de ses collègues du Conseil Municipal et les administrateurs du CCAS qu’il présidait, ainsi que tous les agents de la Ville Nouvelle ont la profonde tristesse de vous faire part du décès de Monsieur Bernard CANCALON, maire-adjoint de la commune dont il était l’élu depuis 2001.

La mort est toujours brutale, mais rarement elle a paru aussi injuste. Elle vient d’emporter un homme de 62 ans, dans la force de l’âge. Engagé dès sa prime jeunesse dans la Légion Etrangère qui l’avait conduit dans des garnisons africaines et lointaines, il avait choisi, au terme de son contrat, de travailler au sein de grandes entreprises de distribution, Virgin, puis la FNAC. Il les avait servies en leur donnant, comme dans chaque chose qu’il faisait, son temps et son énergie, se levant à l’aube pour, quotidiennement, rejoindre la capitale en train.

Par générosité, par altruisme, il avait décidé de prolonger son envie d’agir et d’être utile dans de nombreuses causes collectives en animant un quartier entier au sein de l’association de « La Grosse Borne en mouvement » qu’il  avait créée, près de son domicile, et, se préoccupant des enfants, des familles, des délaissés, conduite vers le succès, puis au MIR (mouvement indépendant rolivalois) qu’il avait voulu rejoindre pour participer à la vie de la cité, enfin dans la majorité municipale où il avait pris, apportant sa force et sa volonté, des responsabilités de plus plus importantes tout comme à la communauté d’agglomération où il siégeait, manifestant une vigilance extrême afin que sa commune soit traitée comme elle le devait.

L’heure de la retraite à peine venue, il s’était investi à la tête du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), dont il était rapidement devenu pour tous les agents et les usagers le moteur et le repère, mais aussi dans la vie locale et des quartiers qu’il privilégiait, avec humanité, comme un volet de proximité de l’Anru, pourvoyeur de mieux vivre et de sécurité pour les habitants et, surtout, en mettant en place une véritable bourse aux logements qui lui avait permis, grâce à la confiance exceptionnelle que lui avait accordée les bailleurs sociaux, les propriétaires et les associations de locataires,  d’aider, de soutenir, d’accompagner des centaines de familles à la recherche d’un toit. Pour cette dernière mission, il était connu et aimé d’un grand nombre de Rolivalois qui ne lui ménageaient par leur reconnaissance. Ses permanences ne désemplissaient pas. Il recevait pourtant chacun, s’arrêtant quand la salle d’attente était vide.

Bernard Cancalon avait des principes, l’honneur, la droiture et la loyauté – j’en ai fait l’expérience -, mais il avait aussi des valeurs, la solidarité, la dignité pour tous et le respect des autres. Les premiers forgeaient sa personnalité, forte, naturelle, sincère. Les seconds motivaient son action, son dévouement, sa vie. Son coeur, ouvert à tous et qui le faisait vivre, en quelques secondes, l’a lâché alors même que plusieurs d’entre nous, devenus ses amis autant que ses collègues, avions reçu, quelques instants auparavant, ses messages ou ses appels faisant, comme chaque jour, le bilan de son travail, de ses rencontres, des solutions qu’il proposait. Nous n’avons même pas pu lui dire adieu. Il laisse derrière lui une épouse dont chacun imagine la douleur et huit enfants plongés dans le chagrin. Une cérémonie d’obsèques rassemblera tous ceux qui l’ont rencontré et aimé mercredi 10 août, à 15 heures, en l’église de la Fraternité, à Val-de-Reuil. Venez-y nombreux ainsi qu’il l’aurait souhaité..

14 JUIL 2016

Cérémonie du 14 juillet 2016 – Monument Mémoire et Paix de Val-de-Reuil

Cher(e)s ami(e)s,

Je vous remercie d’être fidèles à cette cérémonie et de vous réunir – avec courage, malgré l’orage qui gronde – sous ce ciel normand, donc incertain.

Notre rassemblement est d’abord l’expression d’une amitié. C’est sa signification politique forte et première. Il est l’occasion, en effet, de recevoir des compagnons, des partenaires, des européens. Eux et nous avons perdu, les uns devant l’Islande, les autres devant le Portugal, un merveilleux Euro. Ce n’est pas grave. C’est même sans aucune importance. Eux et nous, vaincus par la démagogie et le populisme, ne sommes plus dans la même Europe. C’est un véritable drame. C’est une catastrophe. Ces femmes, ces hommes, venus depuis la frontière de l’Ecosse, nous les connaissons bien et depuis longtemps. Ils aiment notre Ville qu’ils visitent régulièrement comme nous visitons régulièrement la leur. Nous disons souvent qu’ils sont la 61ème nationalité de Val-de-Reuil. Je n’imagine pas que nous les laissions s’éloigner sans un mot, sans un geste. Plus qu’à travers de longs discours, mieux que par d’ennuyeuses tribunes, à notre échelle, évidemment modeste, il fallait que nous traduisions concrètement la solidarité, la communauté de destin, qui existent entre le Royaume-Uni et la France.

Chers amis, je vous demande donc de saluer, comme il se doit, la délégation de Workington. Le destin et les caractéristiques de cette commune anglaise, ouvrière et populaire, avec laquelle nous sommes jumelés, sont, à bien des égards, semblables à la nôtre. A Workington et à Val-de-Reuil, nous n’avons jamais douté que les enfants soient les mêmes. Nos invités sont emmenés par leur maire, mon homologue, Dame Joan Wright. Toutefois, et c’est un honneur que nous devons mesurer, un symbole que nous devons méditer, elle n’est pas venue seule. Pour manifester l’appartenance à l’Europe du Royaume-Uni, soulignant la force du lien qui unit nos deux villes, dix jours après le Brexit qu’elle a combattu, alors qu’aux Communes un nouveau Premier Ministre travailleur va être désigné et que, dans son propre Parti, la lutte pour le leadership fait rage, Sue Haymann, la représentante de Workington au Parlement de Wesminster, députée du Labour, a choisi de manifester, par sa présence parmi nous, par le discours qu’elle va prononcer devant notre monument, le refus d’une absurdité. Comme beaucoup de ses compatriotes, elle n’accepte pas le divorce entre son « ile » qui n’en est plus une et notre continent. Pour elle, comme pour nous, par-delà le Channel, nos deux pays font naturellement partie d’un même ensemble. Pour elle comme pour moi, pour eux comme pour nous, face à la mondialisation, pour y résister et la surmonter, nos deux Nations, par logique, par intérêt, par affinité, sont sœurs.

Bien-sûr pendant longtemps les Anglais ont été nos pires ennemis ! D’abord Guillaume, qu’ils appellent William ou, pire, Willy, en partant de chez nous, les a conquis. Puis ils ont brûlé Jeanne et enfermé l’empereur. Pour ne rien arranger, ils conduisent à gauche et mangent porridge et pudding. Mais, depuis, nous avons lentement compris qu’ils n’étaient pas uniquement des voisins, ni même des alliés, mais des associés et des amis. Nous partageons tant de choses avec eux :  culture, système démocratique, art de vivre. Il n’est pas jusqu’à la pluie qui ne vienne de chez eux. Il pleut des hallebardes en France, des chiens et des chats en Grande-Bretagne, mais c’est la même eau qui, ce matin, nous trempe au plus profond des os. Cette cérémonie ne se veut pas qu’un hommage à ceux qui, en voulant rester avec nous, ne se sont pas trompés. Elle est combat. Il en est tant que nous avons mené ensemble.

L’Histoire nous convoque aujourd’hui pour une commémoration. Notre séparation a été prononcée alors que nous devrions nous souvenir de nos noces de sang. Il y a symboliquement un peu de 11 novembre dans cette fête nationale. Pas très loin d’ici, il y a 100 ans presque jour pour jour, en juillet 1916, débutait la bataille de la Somme, le Verdun des Britanniques. Comme à Dunkerque, puis sur les plages de Juno et Sword, la France a vu des centaines de milliers de jeunes soldats venus de Londres, Liverpool et Conventry partager défaite puis victoire. Il y a 100 ans presque jour pour jour, en juillet 1916, sous le sifflet de leurs officiers qui ne criaient pas « en avant », mais « suivez moi », les meilleures troupes de l’empire britannique lancent l’assaut, quittant leurs tranchées. Le Front devait s’étendre sur 100 kilomètres. Il n’en fera que 32. Les Allemands alertés ont massé des dizaines de divisions. Ce sera une boucherie. A la première heure, il y a 3.000 morts ou blessés par minute, 50 par seconde. Le temps de compter jusqu’à 7, nous serions tous morts. Sur 120.000 Britanniques partis dans la première vague, on dénombrera 20.000 morts à la tombée de la nuit. C’est le jour le plus sanglant de son histoire pour l’armée britannique. En 5 mois, il y aura 4 millions de soldats servant sous l’Union Jack qui passeront sur la Somme. 450.000 seront tués ou blessés. Leur sang se répandra sur la terre de France. C’est la signification du coquelicot que nos amis portent parfois à la boutonnière. Ensemble, avec l’Allemagne, le rouge devait se mêler au bleu pacifique du drapeau européen. Là était notre avenir. Nous jurons de tout faire pour qu’il soit celui des générations futures.

Mais notre cérémonie, nous ne l’oublions pas, conserve sa signification traditionnelle. Elle n’est pas « Bastille day » et anniversaire de 1789, comme le pensent encore les tabloïds anglais, mais la commémoration du 14 juillet 1790 et de la fête de la fédération. Nous avons respectée cette interprétation. Hier soir, nous étions des milliers rassemblés dans la joie pour un extarordinaire feu d’artifices. Il fût précédé d’un énergique « God save the Queen » et d’une vibrante « Marseillaise ». Nos voix se sont mêlées. Anglais et Français chantaient à l’unisson.

C’est cela que n’a pas compris Bruxelles. Nous avons besoin de proximité, de chaleur et de repères. Nos concitoyens ont des exigences que l’Europe auraient dû entendre. Nous voulons être guidés par des principes : l’ordre plutôt que la délinquance, la laïcité plutôt que les communautés, le respect pour toutes les opinions et toutes les croyances, le progrès social plutôt que la régression. Cela implique dans nos collectivités de la volonté, de la clarté mais aussi de l’autorité. Dialoguer mais trancher. Ecouter mais décider. Il faut savoir être ferme et rester bienveillant. C’est ce qu’on appelle la responsabilité. Mon ennemi à Val-de-Reuil, comme à l’agglomération est double : l’individualisme des ambitions, le sectarisme partisan, l’injustice entre collectivités d’une part et je pourrais donner les noms de ceux qui, derrière la mollesse d’un visage, incarnent cette brutalité, la démagogie, la facilité, la mauvaise foi et la bêtise d’autre part et il faudrait que, de conseil en conseil, ceux qui n’ont jamais un mot à dire sur le logement, l’éducation, la sécurité, ceux qui préparent leur déclaration à l’avance pour mieux échapper au débat, nous laissent travailler malgré leur rancune. Ici nous sommes du côté de ceux qui rassemblent et agissent, pour les policiers et les professeurs, pour les associations et pour les entrepreneurs. Pas du côté de ceux qui divisent et polémiquent inutilement.

Cette cérémonie doit aussi faire place à une autre tradition. Elle honore nos morts. Il y a un an nous pensions à ceux du 7 janvier et nous étions Charlie, mais il y a eu ceux du Bataclan le 13 novembre, et nous pensons au Commissaire Arnaud Beldon cruellement frappé dont la Légion d’Honneur, plus méritée qu’aucune autre, nous a réjouis, et, hélas, de Bruxelles le 22 mars, ceux de Bagdad et Ankara, ceux de Djeddah et Dacca, de Tripoli et Sanaa, de Tel Aviv et Gaza, d’Orlando et de San Bernardino. Il faut que cela cesse. Notre détermination doit être entière. La lutte sera acharnée. Elle doit être conduite contre le terrorisme, celui des faits, attentats, crimes, assassinats, mais aussi celui des esprits qui est parfois plus proche de nous que nous le croyons. On doit bombarder Racqa, mais ont doit protéger Val-de-Reuil. C’est l’affaire de tous. Sans la moindre exception.

J’ai parlé de nos morts et je voudrais saluer deux personnes qui nous ont quittés voici quelques jours : Christian Boncour, lovérien qui a tant fait pour l’amour de l’Angleterre et Madame Filleul, habitante pionnière de Val-de-Reuil où elle tint le débit de presse de la dalle et à qui, jusqu’à la fin, malgré les vicissitudes de la vie, les coups du sort qui ne l’avaient pas épargnée, elle resta fidèle.

Je veux enfin citer trois noms Jo Cox, cette députée britannique tuée pour avoir cru à l’Europe, et que nous n’oublierons pas. Elle votre amie Sue et je vois votre émotion. Michel Rocard, homme complexe et difficile, intelligent et tourmenté qui, à la demande de François Mitterrand et Laurent Fabius, fit de notre ensemble urbain une commune de plein exercice. Enfin, une âme qui avait connu l’horreur de la Shoah, un homme qui avait vu, sur le quai de la gare d’Auschwitz, les SS le séparer de sa mère pour l’emmener à la chambre à gaz, qui avait vu son père décéder sous ses yeux entraîné par les Nazis dans la marche de la mort qui leur faisait fuit l’Armée Rouge, a rejoint Jehovah. A la demande de Bernard Amsalem, geste superbe, il avait parrainé, avec beaucoup d’autres grands de la pensée, de la politique ou de la littérature, ce monument qui n’est pas un mausolée, cette crypte qui n’est pas un monument aux morts, mais un temple à la mémoire et à la paix. Son vrai nom, celui qui fut donné par ses architectes Jakob et Macfarlane, est « entre ciel et terre ». C’est-là où est maintenant Elie Wiesel, mais son nom restera à jamais gravé pour l’éternité sur les murs de la cité contemporaine. Je l’avais rencontré à New-York avec Nicolas Sarkozy. Le philosophe n’avait pas oublié notre Ville et son engagement.

Il me faut en arriver au terme de cette intervention. Beaucoup de bonnes nouvelles vont accompagner Val-de-Reuil cette année. À l’automne, nous allons inaugurer une crèche, puis une autre au printemps, ce n’est pas courant, après la gare et la station des hauts prés. De très nombreux logements vont se construire, dont la superbe réalisation verte de mon amie, la belle architecte Manuelle Gautrand. Il y aura des entreprises qui vont s’installer, la première pierre de Hermès en témoignera, des immeubles tertiaires qui vont pousser autour de la Gare SNCF, et un centre commercial, l’îlot 14, qui va démarrer. Le 19 septembre, le PRNU 2 sera validé. Les jours de fête ne manqueront pas.

Mais il y aura aussi des épreuves car nous serons en année électorale. Les mauvais coups commencent à pleuvoir. De droite ou de gauche se déclarent aux législatives des candidats qui sont ce que l’on peut faire de plus lamentable : faiblesse de la volonté, indigence de l’intelligence, absence de stratégie, ignorance du bien public. Vieux chevaux de retour ou jeunes apparatchiks, ils ne valent pas mieux les uns que les autres. Ils ne nous méritent pas. Ils ne nous valent pas. Il n’y a aucune raison que nous les subissions. Le Front National menace, non pas tant par ce qu’il dit être, que par ce qu’il représente véritablement : le racisme, la vulgarité, la paresse, la corruption. L’argent de l’État qui a réformé le pays sans le relancer vient à manquer. La Normandie de Hervé Morin reprend, au Théâtre par exemple, les promesses faite par la région de Nicolas Mayer-Rossignol au mépris de la continuité républicaine. L’agglomération se détourne de l’intérêt collectif et soutient des projets qui lui sont opposés, contournement autoroutier, absurdité d’une gare LGV à Louviers, numérique éparpillé. Dans le sac où Priollaud l’enveloppe, je ne reconnais plus le Maire du Vaudreuil que je croyais au-dessus de ces mesquineries. Nous en payerons, nous en payons l’addition pratique et financière. Le département et son jeune président tentent, enfin, de fermer un collège, Pierre Mendes France, en racontant des balivernes pour nous mettre à genoux. Ils n’y parviendront pas. Force doit rester au droit.

Il faudra résister pour la croissance et pour l’emploi, surmonter et dominer les épreuves. Je m’y engage et je vous y enjoins. En s’engageant pour notre jumelage, en restant contre vents et marées européens, en repartant à la base de la construction de notre Union, Joan, Sue, Barbara, Mary, Mike, Margareth ne nous ont-ils pas montré, comme notre champion Mickaël Zézé qui partira à Rio avec le 4 X 100, la voie du courage et de l’audace ?

 

Vive Val-de-Reuil et Workington,

Vive le Royaume-Uni,

Vive la République et vive la France !

 

Marc-Antoine JAMET

Maire de Val-de-Reuil

Président de la commission des finances de la Région Normandie

 

30 JUIN 2016

Retrouvez en exclusivité et en intégralité l’interview donné à l’hebdomadaire « La Dépêche » sur l’avenir du Collège Pierre Mendès France de Val-de-Reuil

« Pourquoi réduire nos efforts à néants ? 

Maire de Val-de-Reuil, Marc-Antoine Jamet a fait du sauvetage du collège Pierre Mendès France (PMF) une priorité. Il ne manque pas d’arguments…

 

Marc-Antoine Jamet, la commission départementale de l’Éducation nationale a donné un avis défavorable au PPI du Département. Cela change quoi ?

 

C’est un avis objectif. Il est celui de spécialistes qui ne se fondent « que » sur les critères de l’éducation nationale, qui n’agissent « que » pour le bien-être des enfants. Ce n’est pas un ukase comptable ou politique. On franchit ici une étape essentielle. Oublions la dernière séquence où tout le monde a voulu prendre des postures, parfois en improvisant, ce qui n’était pas une bonne chose. Redonnons à ce dossier de la profondeur, du temps, de la visibilité. La première mi-temps a été hachée et brouillonne. Cette deuxième période va permettre de replacer les joueurs, de faire circuler le ballon, de construire le jeu.

 

Sébastien Lecornu, le président du Conseil départemental, assure que PMF est « bourré d’amiante du sol au plafond ». C’est quand même embêtant ?

 

Ce n’est pas sa première erreur technique. Il avait prétendu que PMF était un collège Pailleron. C’était faux. L’amiante, c’est une autre affirmation hasardeuse. Ce collège date des années quatre-vingt. Pas des années soixante-dix. Il n’y a pas de flocage, de propulsion ou de neige d’amiante, ce que vise sans doute le Président du Conseil Général. Il s’agit de colles et d’éléments durs dans la composition desquelles entre une part d’amiante. Même nom, mais pas les mêmes effets. Heureusement. L’ancien directeur des services techniques du Département a pris la plume, ce qui est rare, pour apporter un démenti ferme à M. Lecornu. Je crains qu’on prétende maintenant que le collège est inondable ou qu’il est situé sur une faille sismique. On peut tout inventer, mais est-ce à la hauteur de l’enjeu et des responsabilités des décideurs ? On ne joue pas au poker menteur avec l’avenir des enfants.

 

« On va faire quelque chose d’épouvantable ! »

 

Le problème avec le collège du Vaudreuil ?

 

On court vers une absurdité que la création de cet établissement portait en germe. Ce collège extérieur à Val-de-Reuil accueille déjà 65 % d’élèves issus de Val-de-Reuil. Ils ont été dans les écoles de Val-de-Reuil et iront au lycée à Val-de-Reuil. Pourtant, de manière artificielle, les élus au Conseil d’Administration de leur collège ne sont pas ceux que leurs parents ont désignés. Les jumelages ne sont pas ceux de leur ville. Les projets d’école ne sont pas les leurs, etc, etc. Le collège Michel de Montaigne, sur lequel il faudrait s’interroger en priorité, si on était lucide et rationnel (ce que je ne demande pas), a été créé en fonction d’objectifs politiques à l’époque d’Henri Collard. Ne recommençons pas la même erreur.

 

Que préconisez-vous ?

 

Il faut, pour des raisons pédagogiques, garder deux collèges à Val-de-Reuil ! Lorsqu’un élève est en difficulté, on le mute d’un collège à l’autre en gardant un œil sur lui, comme nous faisons entre PMF et Alphonse Allais. Il reste dans un système maîtrisé. Ce que propose M. Lecornu, c’est d’expédier les éléments les plus compliqués à Michel de Montaigne qu’il va déstabiliser ou de les exiler à 10 kilomètres, à Louviers, sans la proximité de ses parents, sans l’encadrement de sa commune. Tous ceux qui ont eu un enfant difficile savent ce que je veux dire. Quand à Alphonse Allais, avec plus 600 élèves, on va créer une bombe en zone d’éducation prioritaire. C’est de la folie. Sa restauration scolaire n’est pas à la taille, sa cour n’a pas les dimensions nécessaires, le nombre de conseillers principaux d’éducation (CPE) n’est suffisant. Quand on a trois établissements, on joue dans un triangle. On peut ne pas accuser l’un d’être le ghetto, l’autre l’excellence. On peut travailler dans la finesse et la souplesse. Là on va faire quelque chose d’épouvantable qui va, qui plus est, déstabiliser tous les collèges de la CASE !

 

« Tous nos efforts réduits à néant »

 

Vous pensez que cela va stigmatiser les différences entre les riches et les pauvres ?

 

Ce n’est pas la peine d’exacerber les oppositions entre Le Vaudreuil et Val-de-Reuil. Avec mon équipe, avec mon prédécesseur, avec nos voisins, nous avons mis des années pour parvenir à ce que cesse l’opposition entre le vieux village et ses supposés riches habitants, la ville nouvelle et ses logements sociaux. Nous avions tourné le dos à ces caricatures. Pourquoi réduire en un instant nos efforts à néant ? Songe-t-on aux conséquences pour les deux, mais aussi pour Léry et Poses, en termes de sécurité, de logements ou de commerces ? Alors que tout devrait nous conduire à créer ensemble une commune nouvelle, on vient de l’extérieur raviver les hostilités. Ceux qui font cela ne connaissent pas l’histoire de ce canton. Leur jeunesse n’est pas une excuse.

 

Quelles conséquences auraient la fermeture de PMF ?

 

Outre les conséquences scolaires que j’ai décrites, on va au rebours de plusieurs politiques publiques. Alors que les ressources sont rares, que les impôts sont lourds, on organise la gabegie et le gaspillage. C’est ce que j’appelle, sans manquer de respect au Président du Conseil Général, une politique de Gribouille, une tactique du sapeur Camembert. Premièrement, alors qu’on vient de rénover la Gare, de construire le théâtre, d’attirer 400 logements autour de PMF, on le fait disparaître. Catastrophique. Deuxièmement, alors que la stratégie de l’agglomération est de créer de la centralité et de la vie autour de l’axe stratégique Thorel/SNCF, on organise un désert, un no man’s land au point d’arrivée de cette voie triomphale. Quelle bêtise. Enfin le dernier point est le plus navrant, le plus désastreux, le plus désinvolte. Nous sommes engagés avec l’ANRU dans une politique ambitieuse de revitalisation du germe de Ville et on vient s’amuser à placer – exprès – sur la dalle une friche. Si j’étais encore à la Cour des comptes, au nom des administrés du département, pour protéger les contribuables eurois, je serais très sévère avec ce projet.

 

Sébastien Lecornu assure qu’il va mettre les moyens sur Alphonse Allais ?

 

On ne peut dire n’importe quoi. Je suis fils et petits fils de professeurs. D’abord, la pédagogie n’est pas une question comptable. C’est faire confiance à une équipe et à une ambiance aujourd’hui désavouées. C’est comprendre qu’on ne peut pousser les murs d’une cour ou doubler les espaces de restauration scolaire. C’est se rendre compte qu’on ne peut pas surpeupler des couloirs ou doubler d’un claquement de doigts la cadence des bus qui conduisent à l’établissement. C’est savoir qu’un collège REP a une fréquentation maximum par classe, non pas de 30 comme le croit l’exécutif du conseil départemental, mais de 24 élèves. C’est ne pas dire qu’on va rénover, confondant l’ancien Alphonse Allais et le nouveau construit il y a cinq ans, un collège… neuf ! Ceux qui ne prendraient pas ces arguments en compte porteront la responsabilité de l’échec scolaire d’une génération.

 

Vous pensez que cette affaire est purement politique et que Sébastien Lecornu vous vise directement en fermant Mendès France ?

 

Ce n’est pas une affaire personnelle. J’ai en privé, et il le sait, des relations cordiales avec M. Lecornu. Rompant avec cette volonté qui reste mienne, il a décidé de donner un signe politique très agressif avant les présidentielles. Mais quel rapport entre ce coup de menton en direction de la primaire des Républicains et l’intérêt général ?  Certes, notre territoire n’a pas voté pour la majorité actuelle, mais pourquoi devrait-il être puni. Faudrait-il que nous allions, tous, voter en novembre contre M. Le Maire à Evreux, à Louviers, à Vernon pour faire entendre raison à son commensal ? Faudrait-il que, pour battre la droite, le principal débat de la législative dans la 4eme circonscription soit l’éducation pour qu’il comprenne ? Je ne dis pas que Val-de-Reuil est visée ou est une cible. Je dis qu’elle est oubliée. Ce n’est pas un hasard. Notre commune est perdue politiquement par la majorité actuelle qui y réalise ses plus mauvais scores de l’Eure. M. Lecornu, qui n’a pas oublié Vernon, préfère mettre ses moyens ailleurs et privilégier des territoires amis. Ce n’est pas digne. Ce n’est pas respectueux. Surtout, ce n’est pas juste. Je rappelle – je ne l’avais pas dit jusqu’alors – que, en dehors de l’ANRU et de l’Ilot 14, opérations obligées, le département n’a aucun projet sur ma Ville et je trouve triste que M. Lecornu fasse ainsi l’impasse sur l’avenir d’un territoire de croissance et d’emploi.

 

Vous avez écrit à Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Éducation nationale. Comment peut-elle intervenir dans ce dossier ?

 

Elle a les moyens, elle, de rappeler la vérité : ce qu’est un réseau d’éducation prioritaire, que l’on forme au numérique à Mendès France les professeurs de l’Éducation nationale car c’est un collège Cocon, que le collège PMF est la tête de réseau du CNAM dans l’Eure. C’est son rôle de ministre de l’Éducation nationale. Ce n’est pas un problème politique mais une question d’expertise et de compétence.

 

Sébastien Lecornu ne croit pas à l’augmentation de la population à Val-de-Reuil ?

 

Mal informé, il parlait dans le vide. Aucun recensement n’a été réalisé sur Val-de-Reuil. C’est une exception nationale. En outre, le départ de la gendarmerie et de l’Esitpa, la diminution pendant plusieurs années des effectifs de la prison (et donc des gardiens), les déconstructions de logements de l’ANRU auraient du nous faire perdre des habitants en masse. Au contraire, nous en avons un peu gagné. Sans ces handicaps, notre démographie forte va nous faire repartir de l’avant. Autour de PMF, la Siloge a inauguré à cette année 92 logements. Altitude Lotissements en construit 120 et Nexity, avec la belle architecte Manuelle Gautrand, en édifie une soixantaine. Cela fait 400 maisons et appartements. Le Préfet est venu visiter les parcelles avec moi, ce que n’a pas fait le président du Conseil départemental. Il a constaté que tous les chantiers sont très avancés. Enfin, suis-je le seul à me souvenir qu’on a ouvert huit classes à Val-de-Reuil en seulement quatre ans, soit 200 élèves supplémentaires. Il est difficile de dire que la population d’un collège va baisser lorsque augmente autant l’échelon primaire !

 

Sébastien Lecornu semble inflexible. Faire machine arrière serait pour lui perçu comme un désaveu politique. Comment compter arriver à vos fins ?

 

On ne se déshonore jamais à revenir sur une mauvaise décision, prise trop rapidement, insuffisamment travaillée. Une étude a démontré que, pour sept millions d’euros, on peut moderniser PMF à une bonne taille des 400 élèves. On sait aussi qu’il y a un plan national de rénovation urbaine (PRNU2) sur lequel le Conseil départemental s’est engagé à hauteur de cinq millions d’euros. Je le regretterai, car ce serait anormal, presque amoral, mais si l’Eure est à ce point proche de la banqueroute et veut utiliser cet argent pour cette opération, j’en suis d’accord. Tous les éléments d’un bon choix sont là. Il faut maintenant, comme l’a demandé le Préfet, réunir des groupes de travail pour préserver l’avenir de ce collège fondamental pour Val-de-Reuil et pour les communes qui l’entourent. Sa fermeture serait dramatique pour l’agglomération Seine-Eure tout entière.

 

« J’essaie d’éclairer les autres »

 

Vous allez pouvoir sauver une seconde fois ce collège ?

 

Je n’ai rien à perdre. Seuls comptent les élèves et ma Ville. J’ai une lanterne à la main. J’essaie d’éclairer un chemin. Aujourd’hui, malgré mes propositions, je n’ai reçu aucune réponse du président du Conseil départemental. Dommage. L’absence de dialogue, la tour d’ivoire, ne sont pas des formes modernes et adaptées de dialogue politique. Lorsque M. Lecornu m’a dit, il y a trois mois, qu’il allait réfléchir à la fermeture de Pierre Mendès France, je lui ai expliqué les conséquences politiques et locales de son geste, expliqué les raisons pour lesquelles il ne fallait pas le faire. J’ai cru le convaincre. Il m’a demandé des éléments chiffrés pour étayer ce que je lui révélais. Il n’a pas attendu que je les lui transmette. Etrange. On ne peut pas agir comme cela sur un coup de tête. Intentions et intuitions ne suffisent pas. Je ne cherche pas à dire du mal du nouveau responsable du département. Vous avez vu la correction de mes propos. Il n’a pas toujours fait de même. Qu’importe. Je pratique le pardon des offenses. Mais malheur à celui qui blesse un enfant !

 

 

7 JUIN 2016

La fermeture du Collège Pierre Mendès France à Val-de-Reuil : une décision injuste, inepte, irréfléchie et irresponsable

 

On savait depuis son élection – et même avant – l’actuel conseil départemental fâché avec le monde de l’école. La preuve en est administrée depuis 15 mois : l’Eure, dirigée par la Droite, n’a eu de cesse, hélas, de diminuer les budgets de l’éducation comme elle s’en est prise à tous ceux des services publics locaux. On sentait la récente majorité par nature, par conviction conservatrice, peu amie des professeurs, des instituteurs et des maîtres. Il ne fallait pas être grand clerc pour le deviner : elle n’en compte quasiment aucun dans les rangs de ses élus départementaux. On mesurait, enfin, à chacun de ses gestes, à chacun de ses mots, le divorce qui existait entre le jeune Président du CD27 et toute idée de pédagogie, de culture ou d’enseignement : ressentiment personnel ou obscurantisme idéologique, il ne voulait manifestement pas d’une école républicaine, rempart contre le radicalisme et ascenseur social dans la République. L’extrême brutalité avec laquelle il s’en était pris, dès l’aurore de son règne, comme s’il n’y avait pas d’autres priorités, aux élèves désirant parfaire leur connaissance des langues par un séjour à l’étranger, supprimant les bourses qui leur étaient destinées, témoignait clairement de cet acharnement. Pourtant, cela ne lui a pas suffi.

Monsieur Lecornu vient avec la même violence de rayer de la carte scolaire plusieurs collèges de l’Eure, tous situés, comme par hasard, en zone d’éducation prioritaire, c’est à dire dans des quartiers de grande précarité qui, dans l’ensemble, ne votent ni pour lui, ni pour ses amis. Pierre Mendes France, à Val-de-Reuil, qu’il avait visité en septembre dernier pour en garantir la pérennité, en fait malheureusement partie. Cette décision est purement arbitraire. Le crypto-maire de Vernon, sans la moindre légitimité pour le faire, s’est manifestement arrogé un droit de vie ou de mort sur des établissements que, selon son bon vouloir ou son humeur du moment, alternativement, sont promis à la reconstruction ou à la démolition.

Deux étonnements d’abord devant ce comportement digne du sapeur Camembert connu pour reboucher un trou avec la terre d’un autre trou. Le premier est éthique. On veut espérer que ce n’est pas le nom d’un homme juste, efficace et intègre que le nouveau monarque départemental a voulu effacer. On aimerait que ce ne soit que, par ignorance, inadvertance ou désinvolture, bref involontairement, que, dans la circonscription qui l’a tant aimé, il fasse disparaître d’un claquement de ses doigts un symbole de l’intelligence et de grandeur de l’Eure. Cet exemple en forme de contrepoint ne lui était quand même pas à ce point insoutenable ? L’ombre du grand serviteur du pays lui était-elle autant préjudiciable ? Le patronyme de l’homme qui distribua un verre de lait aux enfants des écoles n’apparaîtra donc plus au fronton d’un collège. Le second est professionnel. On découvre, en cette piteuse occasion, les talents profondément cachés et les savoir-faire parfaitement insoupçonnés de l’ancien/toujours attaché parlementaire de M. Le Maire. Il s’enorgueillissait naguère d’être gendarme de réserve. Le voici également devenu recteur par auto-proclamation et par raccroc. En effet, cette décision sans doute improvisée un soir de banquet, sur le coin de table des primaires de l’ex-UMP, n’a fait l’objet d’aucune consultation, ni du terrain et on pense avant tout aux directeurs des écoles qui dépendent du collège Pierre Mendès France, ni des autorités académiques compétentes, rectorat et DASEN qui ont appris le caprice de l’exécutif/exécutant départemental en lisant le journal, ni des élus qui représentent au quotidien la population du territoire concerné et dont l’avais a été méprisé. Pas une minute de concertation avec la communauté éducative, les formateurs, les parents, les collégiens. Pas une seconde pour prendre le conseil ou consulter ceux qui, à l’éducation nationale, sont en charge de nos enfants. Un despotisme pas même éclairé. La méthode n’est pas seulement détestable. Elle est nulle.

Quoi qu’il en soit, après avoir juré, croix de bois, croix de fer, le 10 mai dernier, qu’il écouterait les arguments du Maire de Val-de-Reuil avant de faire son siège, après avoir promis d’attendre pour se déterminer les informations que lui donnerait les conseillers départementaux du Canton Jean-Jacques Coquelet et Janick Léger, après que l’un de ses directeurs généraux, David Mercier, a affirmé par mail, 24 heures seulement avant l’annonce de cette suppression qu’elle n’était pas à l’ordre du jour, une courte lettre en date du 2 juin a suffi au Jupiter ébroïcien pour accomplir son forfait. Il est vrai qu’il ne s’agit « que » de la formation de nos enfants. Pourquoi perdrait-on du temps ? Pourquoi prendre des gants ? Pédagogie, éducation prioritaire, réseau, soutien sont des gros mots manifestement inconnus de la collectivité départementale et du vocabulaire politique de son chef. Tout cela a donc été écarté d’une main molle et ennuyée.

Pour masquer sa très grande légèreté, Monsieur Lecornu évoque en vieux cheval de retour, malgré son âge encore tendre, en politicien roué, malgré sa relative virginité élective, dans un grand fourre-tout, censé camoufler son absence de jugeote, de jugement et de justice, à la fois l’héritage de son prédécesseur qu’il met décidemment sans la moindre élégance à toutes les sauces les plus nauséabondes, le danger que représentent les CES de type Pailleron que la déconstruction de Pierre Mendès France ne rendra pourtant pas moins inflammables, un nombre trop faible d’élèves et la sécurité du collège rolivalois. Ces deux derniers points méritent qu’on s’y arrête. « Qui veut noyer son chien dit qu’il a la rage ». PMF n’était pas le seul à connaître de faibles effectifs, mais il était aujourd’hui, cas unique dans le département, entouré de 265 logements en construction. Ajoutons que, depuis des lustres, on sait que de nombreux enfants habitant les communes voisines parcourent à des horaires déments des centaines de kilomètres en car chaque semaine simplement parce que la carte des transports scolaires n’a pas été ré-ajustée depuis la création de la Ville Nouvelle. Autant de solutions pour l’avenir. Quant à l’ordre et la discipline, il n’y avait aucun problème sur ce plan et avec mon équipe nous nous attachons avec assez de volonté à les maintenir pour trouver déplacé qu’un élu d’un territoire où la police nationale éprouve de lourdes difficultés m’en fasse la remarque incongrue. Non tout cela n’est que coquecigrues et billevesées. Cette décision reste irréfléchie, irresponsable, illogique et injuste.

Elle est irréfléchie, parce qu’elle a été décidée, comme l’ont été nombre d’actes du département depuis deux ans, par un homme seul, sans expérience, sans évaluation, sans raison. Pas le moindre débat dans l’hémicycle d’Evreux. Pas le moindre vote de ce Plan Pluriannuel d’investissements. Pas d’autorisation de faire passer le nombre des collèges du département de 53 à 50. Il y a des lois dans ce pays. Quand M. Lecornu se décidera-t-il à les respecter ?

Elle est irresponsable parce qu’elle fait fi d’un réseau d’éducation prioritaire performant (et des crédits qui vont avec), parce que le collège Pierre Mendès-France était la colonne vertébrale d’un groupe d’écoles primaires qui travaillaient en liaison avec lui, parce qu’elle ignore que cet établissement avait été fait premier collège numérique du département, parce qu’elle passe sous silence qu’un collège de ZEP, s’il ne veut pas accumuler 30 élèves par classe ne doit pas atteindre son effectif théorique, parce que elle cache le fait que les équipements collectifs (cour, documentation) des deux collèges où elle veut envoyer les élèves de PMF ne permettront pas de les accueillir, parce qu’elle méprise l’engagement de professeurs qui, au plus près d’élèves venant d’une population souvent en situation de grande pauvreté, font un travail remarquable. Un flou certain entoure ce mauvais coup. Que feront les écoles qui effectuaient un travail de proximité avec le collège Pierre Mendès France ? Où scolarisera-t-on un élève qui ne pourra plus l’être à Alphonse Allais, l’autre collège de la Ville ?

Elle est illogique parce qu’elle créée sur la dalle que l’ANRU avait magnifiquement réhabilitée, au contact de la Gare où se construit le développement immobilier de la Ville, une friche administrative dont nul n’imagine le devenir. Avec un cynisme consommé, le président du Conseil Général propose même que, puisque le Maire de Val-de-Reuil lui avait proposé dans un ultime effort que ce soit sur l’enveloppe du Plan National de Rénovation Urbaine de Nouvelle Génération, le PNRU2, que soit pris le coût de la modernisation de PMF, que l’on ponctionne les crédits nécessaires non pas pour sauvegarder l’établissement, mais pour trouver un autre usage à ses bâtiments évitant ainsi de payer le coût d’une déconstruction qu’il a décidée.

Non, à moins d’un an de deux élections générales, cette décision est tout simplement injuste. C’est un mauvais coup porté à la Ville la plus pauvre du département. On renoue avec la vieille politique de droite prônée par le prédécesseur de Monsieur Lecornu, Monsieur Collard, qui, pour quelques mètres ridicules, préféra construire le troisième collège de Val-de-Reuil au Vaudreuil. Demain, ce qui est proposé, c’est que le collège de l’exclusion et des classes populaires soit à Val-de-Reuil, au collège Alphonse Allais transformé en ghetto, et que celui de la réussite et des milieux favorisés soit au Vaudreuil, au collège Michel de Montaigne où les Rolivalois sont déjà en majorité, mais qui n’est pas classé en ZEP. C’est n’avoir aucune idée de ce qu’est l’aménagement d’un territoire et comment on peut remédier par le service public à ses inégalités. C’est n’avoir qu’une vision étroitement comptable de l’école et ne pas comprendre qu’elle est un outil de promotion pour ceux qui n’ont pas connu l’aisance par la naissance ou un héritage. C’est ne rien comprendre aux difficultés urbaines. C’est agir en gribouille et penser en oiselet.

 

Parce que nous croyons en la nécessité d’une école forte et vivante, avec les professeurs, avec les parents d’élèves, avec tous les rolivalois, nous refusons cette mesure arbitraire et nous nous opposerons par tous les moyens à la fermeture du collège Pierre Mendès France.

 

Communiqué de Marc-Antoine JAMET

Maire de Val-de-Reuil, Conseiller régional de Normandie

 

1 JUIN 2016

A L’OCCASION DU 70ème ANNIVERSAIRE DE LUCKY LUKE, LES 3 ET 4 JUIN LE SALON DES ILLUSTRATEURS DE VAL-DE-REUIL MET A L’HONNEUR LA BANDE DESSINEE DE WESTERN

Lucky Luke, figure incontournable de la bande dessinée, fêtera vendredi 3 et samedi 4 juin à la Médiathèque Le Corbusier à Val-de-Reuil ses 70 ans.

La 8ème édition de notre salon, l’un des premiers dédiés aux illustrateurs et aux dessinateurs de bande dessinée dans le département de l’Eure et la Région Normandie, ne pouvait manquer à ce rendez-vous. Il fallait célébrer celui qui demeure, pour des générations entières, le plus francophone des héros animés de western. Privilège exceptionnel, Lucky Luke dégainera donc pour l’occasion quelques-unes de ses vignettes culte. Après un séjour remarqué au Festival International d’Angoulême, où plus de 200.000 personnes ont pu les découvrir, plusieurs planches inédites de Morris s’arrêteront pour une halte prolongée de plus de trois mois dans la plus jeune commune de France. Au fil des éditions, le partenariat entre Val-de-Reuil et le Festival de bande dessinée d’Angoulême – partenariat unique en France – s’intensifie et s’enrichit. « Je m’en réjouis et tiens au nom de la municipalité et des milliers de personnes attachés à cette manifestation à en remercier mon vieil ami Franck Bondoux, son directeur, ainsi que celles et ceux qui contribuent à la réussite et au développement  de cette belle manifestation » a déclaré Marc-Antoine Jamet. Cette exposition anniversaire s’installera du 3 juin au 17 septembre dans la salle d’exposition de la médiathèque. Elle retracera le parcours du plus célèbre des cowboys franco-belge, des premières esquisses de Morris aux dessins qui ont, peu à peu, donné naissance aux plus fidèles compagnons du cavalier solitaire, de Rantanplan à Jolly Jumper, mais aussi aux quatre horribles frères Dalton, ses ennemis légendaires

Vendredi 3 juin, une première journée sera entièrement dédiée aux élèves des écoles de Val-de-Reuil, Léry, Poses, Incarville et des Damps. Plus de 20 illustrateurs, héritiers de Franquin, d’Uderzo ou d’Hergé, viendront initier 1500 enfants à un genre qui, par la combinaison de son récit et de ses illustrations, le rend à la fois universel et populaire. En parallèle de ces ateliers d’écriture et de dessin, les enfants seront accueillis toute la journée au Cinéma des Arcades pour assister à la projection du dernier dessin animée de Lucky Luke « Tous à l’Ouest ». Les élèves, accompagnés de leurs professeurs, assisteront enfin à la proclamation du Prix des IncorruptiblesCette récompense vient clôturer le cycle des travaux de lecture réalisés tout au long de l’année au sein des écoles de Val-de-Reuil et de ses communes voisines. Elle sera attribuée au livre de jeunesse qui, parmi la sélection d’ouvrages que les jeunes lecteurs ont eu à départager, sera parvenu à recueillir la majorité de leurs suffrages. Encourager la pratique de la lecture par le développement d’un esprit critique et l’apprentissage ludique de l’écriture est un des axes fondamentaux de la politique éducative menée depuis plus de quinze ans par la municipalité grâce au soutien de l’Education Nationale et de la Région qui concourent à assurer chaque année l’organisation de ce salon pour faire reculer, à sa manière, l’échec scolaire et l’illettrisme.

Samedi 4 juin, de 10h00 à 18h00, le Salon étendu pour la première fois à tout le cœur de ville verra caricaturistes, conteurs, modélistes, dessinateurs, illustrateurs, danseurs et chanteurs de musique country investir, la Place aux Jeunes, la Médiathèque, la Cyberbase et la Maison de la Jeunesse et des Associations : 

1) A la Cyberbase, voie Palestre, de 10h00 à 12h00, pour un atelier de figurines réalisées en trois dimensions dirigé par les membres du FabLab de Val-de-Reuil.

2) A la Médiathèque Le Corbusier, 88 rue Grande, de 10h00 à 17h00 avec la lecture de contes indiens par l’Association Lire et Faire Lire ; de 10h00 à 16h00, pour une série d’ateliers de caricatures (de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 16h00) conduit par les dessinateurs Pascal Debacque et Fred Coconut ;  de 14h00 à 16h00 pour un atelier multimédia réalisé à l’aide de tablettes graphiques animé par l’illustrateur Serge Lavrov ; de 14h00 à 16h00 avec le concours « Dessine-moi Lucky Luke ou un Dalton » ouvert aux jeunes de 3 à 18 ans, animé par les artistes Hughes Barthe et Steve Baker.

3) A la Maison de la Jeunesse et des Associations, rue Grande, avec la représentation gratuite et ouverte à tous de Pakita, comédienne et conteuse de livres pour enfants, et de sa pièce de théâtre intitulée « La Fée à lunettes rousse ».

4) Place aux Jeunes, de 13h00 à 16h00, l’Association Country de l’Eure invitera habitants et participants du Salon à venir les rejoindre pour un moment de détente, de danse et de chansons, rappelant la musique traditionnelle des pionniers du Texas et du Midwest.

Vendredi 3 et Samedi 4 juin, l’association BD Normande, Steve Baker, Hughes Barthe, Ceka, Charline, Fred Coconut, Severine Dalla, Imanol Dameck, Pascal Debacque, Nicolas Desrues, Fanzine, Christelle Guenot, Eric Héliot, Eric Ivars, Serge Lavrov, Franck Le Melletier, Daniel Morin, Pakita et les équipes de la Médiathèque de Val-de-Reuil attendent petits et grands, pour un week-end culturel et festif entre amis, pour un rendez-vous littéraire et ludique en famille, pour s’initier, apprendre ou redécouvrir la bande-dessinée sous toutes ses formes et dans tous ses états !

Salon des Illustrateurs

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