19
MAI
2016
LES CASSEURS DE LIBERTÉ
Au cours d’un défilé qui rassemblait quelques centaines de personnes à Evreux dans un calme  démontrant la légitimité d’un mouvement et de manifestants qui ont – évidemment – le droit le plus absolu de s’opposer au Gouvernement, même si on aurait souhaité les voir – tous – faire face avec la même énergie à la droite, se battre avec la même détermination pour sauver entreprises et emplois, lutter avec la même résolution contre le Front National, le siège de la Fédération du Parti Socialiste de l’Eure a subi des dégradations.
Est-ce vraiment un objectif légitime de s’attaquer à la représentation d’un parti politique, à un outil de l’action démocratique, à un lieu d’expression, de débat et de dialogue ? On peut en douter. Est-ce digne, honnête et grandiose d’inquiéter, je n’emploierai pas le mot terroriser, des permanents qui, depuis de longues années, ont aidé à faire aboutir les grandes réformes qui ont changé notre société et la vie ? Je ne le crois pas. La vérité est là : pour commettre ces actes, stupidité, provocation, irresponsabilité, amnésie et mauvaise foi s’étaient données la main ce matin là . Je le regrette. Je le condamne.
Quand les idées sont imprécises ou contradictoires, on frappe, on tape, on casse. Lorsque la confrontation des arguments fait peur, on dégrade des locaux, on souille des murs, on abîmé des portes. Les auteurs de ces déprédations n’étaient pas muets et, pourtant, ils ne parlaient qu’avec leurs mains. Nous avons le culte de la raison. Il passe par la discussion et la réflexion. Malheureux, les pauvres en convictions et en propositions, les revenus de tout et les partisans de rien, aucun paradis ne les attend.
Les socialistes, mes camarades, eux, ce sont d’abord des militants, un millier d’hommes et de femmes de conviction, de toute origine sociale, enseignants, ouvriers, médecins, artisans, fonctionnaires, employés, qui se battent depuis toujours pour des valeurs de liberté, de solidarité, d’égalité, de laïcité et de fraternité. Fidèles, sincères, constants, ils, ont été aux côtés des syndicats, des étudiants, des travailleurs, des faibles et des oubliés. Commentant la Loi Travail et son adoption, ils ont pu dire leur incompréhension et, parfois, leur désillusion. Ils ont eu des inquiétudes et en éprouvent encore, mais, jamais, jamais, ils ne cèdent à la violence ou à l’injure.
Rien ne peut justifier ces actes accomplis dans le courage crapoteux de l’anonymat, rien ne peut permettre de tolérer des comportements haineux, rien ne peut autoriser des propos honteux qui  associent le parti de Léon Blum, de Victor Basch, de Daniel Mayer et de Jean Zay à la capitulation comme tenta de le faire Pétain à Riom. En tant que Premier secrétaire fédéral, au nom des socialistes de l’Eure, je condamne ces actes de vandalisme parce qu’ils sont lâches, minables et médiocres. Quelle que soit la teneur des revendications, quelle que soit l’expression d’un mécontentement ou d’une opposition dont je défendrai toujours l’expression, à Evreux, au Havre, à Rouen, à Caen, à Paris, comme partout en France, la liberté, celle de manifester ou de protester, celle des droits de l’homme et du citoyen, n’est pas celle de casser, de dégrader ou de vandaliser, car, alors, c’est la République que viennent détruire l’acharnement obscur des encagoulés.
10
MAI
2016
Cher(e)s ami(e)s,
Je suis très heureux de vous voir si nombreux et si fidèles à nos cérémonies patriotiques. Comme nous nous le disions avec Bruno Le Maire que j’ai rencontré, à l’instant et par hasard, habillé comme moi de son costume du dimanche, il n’y a plus ni droite ni gauche quand la République nous appelle. Il ne reste plus que des citoyens tous égaux, des démocrates, des républicains.
Je salue donc nos porte-drapeaux, les autorités civiles et militaires, les corps constitués, mes collègues du Conseil Municipal et, bien sûr, nos deux conseillers départementaux, Janick Léger et Jean-Jacques Coquelet. Mais je ne peux m’empêcher de constater que certains univers, certains cercles ont du mal à nous rejoindre pour fêter la Nation, la patrie, autour de notre drapeau tricolore. Ce sont ceux de la culture, pourtant rassemblés ces quatre derniers jours au théâtre de l’Arsenal autour des Soirées du Caméléon dans la compagnie « vivante » de Joey Starr et Max Romeo, ceux du sport accueillis si souvent dans nos équipements municipaux et dont j’ai félicité voici quelques jours les nouveaux jeunes champions, ceux qui seront les Marie-José Pérec, les Zézé ou les Benhari de demain, ceux de l’entreprise qu’un Forum pour l’Emploi réunira le 10 mai avec plus de 100 sociétés.
Les grandes fêtes nationales ne sont pas que des jours fériés, des journées où on ne travaille pas. Notre monument n’est pas réservé qu’aux élus, aux agents publics, aux anciens, aux enfants et à leurs parents. Victor Hugo disait qu’il fallait allumer les grandes dates comme on allume des flambeaux. Je souhaiterais que lorsque nous ranimerons la flamme de la République au lendemain du feu d’artifice, le 14 juillet prochain, nous soyons beaucoup plus que les deux cents braves que je vois et que chacun de ceux qui sont ici puisse amener un parent, un ami ou un voisin pour que nous formions une foule.
Une cérémonie nationale c’est aussi une rencontre, du lien social, du vivre-ensemble, de l’intégration et de l’identité, bref un de ces repères dont nous avons collectivement et individuellement besoin. Pour reprendre la vieille formule, il ne faut pas uniquement se demander ce que la Ville fait pour nous mais ce que nous faisons pour elle en lui donnant notre temps, notre engagement, notre action. Nous sommes tous concernés, tous mobilisés dans ce lieu qui doit avoir quelque chose d’exceptionnel, de sacré et de vertueux.
Chance, vertu, travail, sans doute est-ce le moment de féliciter les ingénieurs et les personnels civils et militaires du Bassin d’Essai des Carènes de la part qu’ils ont prise dans le contrat de 34 milliards d’euros qu’a permis la vente de sous-marins à l’Australie. Un peu de l’excellence qui leur a permis de remporter la compétition a été produite ici. Ils font briller le nom de Val-de-Reuil !
Mais revenons à la question fondamentale. A quoi servent les commémorations quand on en arrive au centenaire de Verdun, quand ceux qui ont connu Septembre 39, Mai 40, Juin et aout 44, Mai 45 approchent les 90 ans ?
D’abord, en ce 8 mai, à se souvenir de la barbarie des camps, des 60 millions de morts de ce conflit atroce que fut la seconde guerre mondiale. Pour que cela ne se reproduise plus, pour que nous soyons plus vigilants et que nulle part on ne puisse laisser tuer un être humain au nom de sa race, de son sexe, de sa religion, de ses opinions sans provoquer la riposte de l’humanité toute entière au nom de la liberté, de l’égalité et de la laïcité. C’est d’abord au coin de sa rue en construisant un monde plus fraternel et solidaire que l’on fait reculer les racismes, la xénophobie et les intégrismes. Si on veut comprendre le sens politique de l’action municipale, ici à Val-de-Reuil, cette recherche de paix et d’harmonie, cette chasse à la violence, est une des clés. Devoir de mémoire et respect de la démocratie sont liés. C’est par la peur de l’autre et le repli sur soi que les grandes barbaries tranquillement ont débuté.
Notre rassemblement est aussi une vigilance. Attention à ce qui se passe en Hongrie, en Autriche et en Pologne. Attention au succès de Mein Kempf en librairie car tous ses lecteurs ne sont pas des historiens de la Shoah. Attention à ce qui se passera aux grandes élections françaises dans un an si la candidate de la haine arrive au 2ème tour. Comme antidote, comme fortifiant, méditons la leçon des londoniens qui ont élu un maire fils d’un conducteur de bus immigré devenu au fil du temps un anglais 100%. Il ne faut pas qu’un ascenseur social. Il faut aussi un incubateur national. Ce sont des signes que nous tentons de montrer ici quotidiennement et que reflètent les visages que je vois devant moi. Ce sont ceux des 35 rolivalois que j’ai reçu hier en mairie pour les aider et qui étaient nés à Louviers ou Taza, à Elbeuf ou Dakar, ceux des mille spectateurs qui, entre la Maison de la Jeunesse et des Associations et le Théâtre de l’Arsenal, ont choisi le même jour d’applaudir, à 500 mètres de distance, Mohammed El Jem, grand acteur d’une tradition marocaine, et Yael Naim, belle chanteuse israélienne. Quel symbole ! C’est une volonté permanente qui s’exprime au sein d’un Conseil Municipal qui a su construire l’union sur la diversité des origines grâce la cohérence des projets. Notre modeste assemblée locale ne doit qu’à la dissidence et aux ambitions médiocres de connaitre des divisions que retient la presse, mais qui n’ont dans la réalité aucune conséquence. Comment pourrait elle connaître la moindre concrétisation, compte tenu du résultat implacable des élections ? Je souhaiterais à cet égard rappeler une règle ancienne et de bon sens : comme on ne critique pas son pays à l’étranger, on ne médit pas de sa commune à l’agglomération, car on le paye en emplois, en développement et en projets. En outre, qui sème la zizanie récolte le ridicule. A mauvais coucheur salut…
Mais la nécessité de former une communauté n’est pas le fondement premier de notre présence ce dimanche. Il est un principe que nos sociétés modernes oublient. Il faut vivre avec nos morts. Comme dans une famille qui sait ce qu’elle doit à ses ancêtres, à commencer par la naissance, il faut rendre hommage à ceux de Verdun et du 6 juin. Il faut rendre hommage à ceux du Front Populaire et à ceux du Conseil National de la Résistance. A Blum et à De Gaulle. Il faut ici se souvenir de ceux qui ont combattu pour nous comme Antonio Antonioli à qui ses camarades de la légion ont offert un tribut particulier pour l’anniversaire de Camerone voici quelques jours, et de ses jeunes hommes qui auraient pu se marier, avoir des enfants s’amuser et vieillir, mais qui continuent de se battre et de mourir pour nous au Mali, en Lybie secrètement, dans les airs et sur les mers en Irak et en Syrie. Il faut rendre hommage aux victimes du terrorisme à Karachi et à Alep, à Bamako, Ouagadougou et Bamako, à Bruxelles et au Bataclan.
Un mot sur cette dernière tragédie. On entend parfois certains se demander pourquoi le gouvernement a instauré l’Etat d’urgence. Nous, nous le savons. Lors de notre dernier rassemblement, le 11 novembre dernier, il y avait ici, juste là , à cette place que je montre, notre commissaire de police Arnaud Beldon qui n’a pas 40 ans et qui nous prouvait son attachement en nous donnant son talent et son temps. 48 heures après que nous lui ayons serré la main, bu un verre avec lui, il baignait dans son sang à 500 mètres de la Place de la République. Je pense à lui, à sa convalescence, à sa femme et à sa famille, régulièrement. C’est aussi pour cela, parmi d’autres mensonges qui ponctuent des réseaux sociaux parfois abjects, que j’ai du mal à entendre que Nuit Debout fasse défiler des lycéens aux cris de « tout le monde déteste la police ». Moi, je n’ai pas changé en un semestre. Je dis toujours et encore mon admiration aux policiers, aux pompiers, aux militaires et aux personnels de santé.
Mais cette dynamique ne peut se militer à une heure de recueillement. Pour mener à bien cette Å“uvre de concorde, nous avons d’autres combats à mener contre la misère, pour faire reculer le chômage comme nous continuerons de le faire au Forum de l’Emploi du 10 mai, pour un logement décent, pour une école de qualité, pour un cadre de vie et un environnement préservé en agissant notamment contre l’autoroute. D’autres équilibres sont à trouver. Equilibre face à un Etat ami (et je salue autant notre ancien Préfet René Bidal qui nous a tant aidés que le nouveau Thierry Couderc son successeur que je connais bien) mais qui réduit nos moyens dans des proportions telles que nous ne pouvons plus – je le dis solennellement et sciemment – y faire face. Equilibre devant une Agglomération qui, non sans une certaine injustice territoriale, ressemble de plus en plus, quelques soient son utilité réelle et les qualités de Bernard Leroy, à une machine électorale, qui est de plus en plus lointaine et sans la moindre légitimité politique, de plus en plus puissante et pesante.
J’ai parlé longtemps. Je vois autour de nous les trois beaux arbres que nous avons plantés en l’honneur de nos trois villes jumelées. Workington en Angleterre, Rittherude en Allemagne, Sztum en Pologne. Je les visiterai toutes en votre nom d’ici à la fin de l’année. C’est aussi cela l’avenir et l’espoir, c’est aussi cela construire l’Europe, celle du 9 mai, celle de la Paix et la Fraternité : voir pousser les arbres que l’on a plantés pour les générations qui viennent !
Vive Val-de-Reuil. Vive la République et Vive la France !
Marc-Antoine JAMET
Maire de Val-de-Reuil
Président de la commission des finances de la Région Normandie
8
MAR
2016
Val-de-Reuil, le 8 mars 2016
Chères amies, chers amis,
La journée internationale des droits des femmes est d’abord une journée de revendications économiques, politiques et sociales. Egalité salariale, accessibilité à l’ensemble des formations et filières professionnelles, pénalisation accrue des violences qui leur sont faites, maîtrise de leurs corps, respect dans la vie politique, répression des réseaux de prostitution et de leurs clients, les sujets ne manquent pas où des progrès seraient indispensables en France et en Europe, bien sûr, plus encore en de nombreux endroits du monde où, de la naissance à la mort, le seul fait d’être une femme est synonyme d’exploitation ou d’oppression.
Dans de nombreux secteurs, dans de nombreuses communes, le temps passant, la société dans son état perdurant, cette manifestation annuelle s’est malheureusement affaiblie, affadie ou dénaturée. Elle est devenue ici argument commercial ou, pire, là , victime d’un détournement peu élégant, occasion de reproduire clichés et schémas sexistes. Certaines, certains également, ont dénoncé ces 24 heures « saturnales » offertes à une cause qui exigerait que chacune, chacun s’y consacre 365 jours par an. Il faut l’entendre et le comprendre.
A Val-de-Reuil, avec le Conseil Municipal, nous y avons réfléchi. Il est clair que des mesures concrètes (en confiant, par exemple, aux femmes des responsabilités essentielles à la mairie, qu’il s’agisse des finances, des ressources humaines, de l’état-civil, du sport, de bien d’autres services encore, ou en leur ouvrant des postes qui leur étaient autrefois interdits aux espaces verts, dans la police municipale ou aux « techniques », sans parler de la parité « obligatoire », mais si bénéfique parmi les élus), priment sur les affirmations symboliques.
Mais pour transformer le monde et le faire avancer, il faut aussi des signes. La « Rolivaloise » en est un. Populaire, ouverte à toutes, conviviale, cette course pour l’égalité fait son retour à travers les rues de Val-de-Reuil dimanche 13 mars. Pour marquer sa 10ème édition, elle prendra une nouvelle dimension. Sur des parcours adaptés à chacune, des amateurs aux plus assidues, des joggeuses d’un jour à celles de tous les jours, cette course se déroulera sur 3, 5 ou 10 kilomètres (ravitaillement, eau, kiné, médecins présents naturellement). Réservé aux femmes, son départ sera donné à 10h30 depuis l’Avenue des Falaises, en face de la Mairie.
En marchant ou en courant, à petites ou grandes enjambées, à son rythme, celui de sa vie, celui de sa pratique, celui de ses possibilités, elle offrira, à toutes, la possibilité de se retrouver, de se divertir et de partager ensemble bien au-delà du temps ou de la performance. Le programme en atteste, nous avons souhaité que ce rendez-vous soit encore plus généreux, plus solidaire, plus amical.
Plus généreuse, cette édition anniversaire se déroule sur une semaine complète au cours de laquelle animations, découvertes et initiations, sportives et culturelles, rythmeront la Ville de l’Esplanade de la Mairie, à la Piscine municipale en passant par le Cinéma des Arcades, haut lieu du féminisme rolivalois.
Le samedi, veille du départ, sera également placé sous les auspices du sport. Un rendez-vous d’initiation à la marche nordique sera proposé entre 10 heures et midi sur l’Esplanade de la Mairie, puis, de 14h30 à 16h30, sous la conduite de l’équipe des éducateurs et des maitres-nageurs de la ville, les rolivaloises sont invitées, seules ou en famille, à rejoindre les bassins de la piscine municipale, place aux jeunes, pour plusieurs sessions collectives de remise en forme et de relaxation aquatiques.
Ces animations se poursuivront le dimanche après-midi avec deux projections d’un cinéma engagé pour la Liberté et l’Egalité de toutes les femmes. A 15 heures avec la diffusion du documentaire « No Land’s song » de Sara Najafi, illustrant le combat d’une jeune compositrice d’origine iranienne cherchant à braver la censure pour chanter en public. A 17h30, c’est avec le film « La Ligne Droite » que les spectatrices découvriront la fiction-réalité menant un athlète souffrant de cécité et son accompagnatrice sur le chemin du succès.
Plus solidaire parce que la municipalité a souhaité s’associer, de nouveau, au combat fondamental que mène tout au long de l’année l’association de Dépistage des Cancers dans l’Eure (DECAD’E) pour sensibiliser le public sur l’importance d’accorder plus de moyens et d’attention à la prévention. C’est aujourd’hui, et malgré les progrès de la recherche, le meilleur outil contre cette maladie. Pour chaque participante supplémentaire, un effort financier de la commune plus important relayera au bénéfice de l’association notre mobilisation.
Nous avons également souhaité qu’une autre association soit mise à l’honneur. Il s’agit des « Anges de Sofia », une association qui vient en aide à Sofia, jeune rolivaloise âgée de 3 ans et atteinte de la maladie dégénérative d’Angelman. Ses membres seront présents sur le Village pour recueillir le soutien indispensable à l’achat d’un matériel médical spécialisé et au financement d’un traitement inédit et déjà porteur d’espoir pour améliorer son quotidien. Cette course lui est aussi dédiée.
Plus convivial enfin, car c’est au rythme des fanfares et de leurs percussions que sera lancée une course plus animée et colorée qu’à l’accoutumée, avec de très nombreuses surprises sur son parcours pour qu’il vous délasse, pour qu’il vous amuse, pour qu’il vous plaise. Spectacles et animations hautes en couleurs, je vous l’assure, viendront jalonner l’ensemble du parcours et accompagner les participantes dans leur effort jusqu’à l’arrivée. De 9 heures au départ de la course, un échauffement collectif sera évidemment proposé à toutes les participantes. Il sera assuré par nos partenaires du club de fitness rolivalois de  l’Orange Bleue et accompagné en musique par le Duo Soulawesi. Le Village qui comptera une trentaine de stands, dont un de garde d’enfants, sera festif et conservera au chaud tous les messieurs qui ne seraient pas déjà inscrits pour apporter leur bénévolat à l’organisation de la course (mjeannin@valdereuil.fr).
Cette 10ème édition sera celle de tous les records. Pour notre première édition, 200 coureuses, essentiellement de Val-de-Reuil et licenciées de ses clubs, s’étaient alignées au départ. A quelques jours de l’évènement, plus d’un millier de participantes, de tout âge, de toute catégorie sociale, de la ville et de son agglomération, du département et de sa région, sont déjà attendues. Toutes les inscriptions seront naturellement acceptées. Nos limites sont celles que vous nous fixez. Chaque année, les services de la Ville, les associations et ses bénévoles cherchent à se dépasser et se renouveler. Nous aimons cela.
Nous vous attendons donc nombreuses ce dimanche à 10h30 devant l’Esplanade de la Mairie où Marie-Amélie Le Fur, marraine au palmarès sportif et à l’engagement citoyen remarquables, quadruple championne du monde et médaillée d’or olympique à Londres d’athlétisme handisport, donnera le départ de la 10ème édition de La Rolivaloise ! Coureuses, participantes, bénévoles, spectateurs et spectatrices, élues et élus, associatives et associatifs, habitantes et habitants, vous êtes les très bienvenu(e)s.
Jusqu’à dimanche, inscrivez-vous gratuitement (www.larolivaloise.fr /02.32.59.42.12) !
C’est avec plaisir que nous vous accueillerons.
Marc-Antoine Jamet
Maire de Val-de-Reuil
Â
8
MAR
2016
La Communauté d’Agglomération Seine-Eure avait choisi Val-de-Reuil, ce mercredi soir, pour ouvrir la phase de concertation publique sur la modernisation de la ligne de transport en commun à haut niveau de service entre la plus jeune commune de France et la cité drapière en passant par Le Vaudreuil et Incarville. Elle s’étendra dans les prochains jours sur l’ensemble des communes inclues dans le périmètre du futur tracé pour s’achever le 22 mars prochain.
Y ont notamment été présentées les différentes phases d’un projet né sous les présidences successives de Franck Martin et Patrice Yung et repris par Bernard Leroy et ses équipes dans une volonté partagée d’en faire un levier de développement en termes de mobilité, d’accès facilité au transport en commun et d’amélioration du cadre de vie de l’ensemble de ses acteurs, habitants, services publics et entreprises. Cette ligne devrait être opérationnelle à l’horizon 2020.
Au centre d’un parcours reliant sa Gare, tout juste rénovée, à la Place Thorel de Louviers, Val-de-Reuil profitera de ce nouvel aménagement. A l’occasion de cette réunion, j’ai ainsi tenu à rappeler l’importance d’un tel investissement pour l’amélioration de la qualité de vie de ses usagers et insister sur son impact positif pour le développement économique et commercial de la commune. Si la reconnaissance de Val-de-Reuil comme l’une des deux communes-centres de Seine-Eure était bien inscrite dans la communication déployée par l’Agglomération, force est de constater qu’elle ne se traduit pas encore de manière ostensible dans tous les aspects prévisionnels de ce projet. Aussi, plusieurs points ont particulièrement retenu mon attention. Pour l’intérêt de la commune et la qualité du service public rendu à ses habitants, des interrogations et des incertitudes demeurent. Elles ne doivent pas devenir des inquiétudes. Cette phase de concertation, autant souhaitée qu’imposée, doit être en mesure les dissiper. Elles tiennent principalement au choix du parcours, aux aménagements et investissements sur l’ensemble de la ligne, aux matériaux employés pour les réaliser, à la qualité du matériel roulant à acquérir, au nombre et au positionnement des futurs arrêts.
- Le prolongement de la Voie de l’Orée devra nécessairement avoir la même qualité d’aménagement et être antérieur ou simultané aux aménagements prévus sur l’Avenue des Falaises afin qu’il puisse jouer tout son rôle dans le désengorgement de l’axe allant du rond-point du Monument Mémoire et Paix à celui des Fantômes. J’ai ainsi demandé à Bernard Leroy que la vigilance soit accrue dans la réalisation de ces deux projets structurants pour la commune. Ils devront être parfaitement coordonnés pour que ne puissent s’accentuer, sur cet axe, des difficultés de circulation déjà fréquentes, notamment aux heures d’entrée et de sortie des salariés de ses parcs d’activités. C’est un préalable indispensable au début des travaux qui débuteront en 2018.
- Le projet actuellement proposé à la population prévoit un tracé excluant la desserte de la zone d’activités des Clouets. S’en écarter c’est à l’évidence prendre le risque de se priver d’un potentiel économique et commercial majeur pour l’Agglomération et oublier une zone qui regroupe son offre de services, de restauration et d’hôtellerie la plus riche et la plus variée. C’est également ne pas saisir l’opportunité de faire de ce carrefour stratégique un emplacement pour une aire de covoiturage qui apparaitrait, par sa proximité avec l’autoroute A13, comme plus cohérent et pertinent que celui envisagé jusqu’à présent en bordure du Centre d’Incendie et de Secours. C’est enfin continuer à voir des piétons errer sur ce tronçon sans trottoirs.
-  Les investissements consentis dans le cadre de ce projet de modernisation devront être équitablement répartis entre les différentes communes traversées. Tant en termes d’infrastructures que d’aménagements routiers. Ainsi, ai-je souhaité rappeler la volonté de la municipalité, partagée par Bernard Leroy en d’autres lieux, en d’autres temps, de faire de la Gare et de son Pôle d’échanges multimodal, financé en partie par la ville, un axe de développement économique pour d’activités tertiaires liées à l’économie numérique et collaborative. C’est un levier décisif pour l’Agglomération et un enjeu économique de premier plan à côté duquel nous ne devons pas passer. Ce serait, au départ de la ligne de bus, le pendant du projet de réaménagement et d’embellissement fort coûteux, précédé de nombreuses expropriations que la CASE prend à sa charge, annoncé, à l’arrivée, sur la Place Thorel à Louviers.
-  Le nombre des arrêts et leur emplacement devra être étudié pour que correspondent les dessertes des actuelles zones d’habitation et d’activités avec celles qui, demain, seront amenées à se développer dans le cadre des mutations sociologiques et économiques du territoire. Un équilibre devra enfin être trouvé entre la nécessité de proposer des arrêts accessibles et de proximité et l’impératif de ne pas segmenter le tracé ce qui nuirait à sa fluidité et rendrait plus difficile l’objectif de passage des bus toutes les 10 minutes aux heures de pointes et 20 minutes aux heures les plus creuses. Par ailleurs, le problème de la faiblesse des trajets pendulaires Léry/Val-de-Reuil/Louviers n’est toujours pas réglé.
-  Le choix des matériaux utilisés pour la transformation du tracé devra respecter la charte d’aménagement et l’identité urbaine de chacune des communes. L’objectif ne doit pas être d’uniformiser les cadres urbains mais de respecter ce qui fait leur singularité, leur spécificité, leur attrait, leur atout. Que cela soit dans le choix des éclairages publics ou de la chaussée qui en sont des composantes essentielles.
-  Ecologique, durable, confortable sont autant de qualités auquel le futur matériel roulant devra répondre. Une étude sur le déploiement d’un matériel électrique, selon un modèle emprunté aux grandes agglomérations européennes, pourrait être envisagée. Il devra s’adapter à l’accueil des cyclistes répondant à l’objectif de raccorder les modes de transport doux (pistes cyclables et voies piétonnes) aux transports en commun. La totalité de l’avenue des Falaises devra être éclairée.
La démarche de concertation débutée hier soir doit permettre d’améliorer le projet, de l’adapter aux demandes exprimées par les élus et les habitants, de l’inscrire durablement dans le temps en tenant compte des futures mutations sociologiques et économiques de son territoire. C’est dans cet état d’esprit que je me suis exprimé hier soir et que je défendrai la mise en œuvre de ces propositions. Elles doivent être écoutées et ainsi venir étoffer un projet qui doit encore davantage satisfaire aux exigences d’intérêt général. Pour un même niveau de performance et de service, chacun, dans chaque Ville, doit être en capacité de faire entendre ses demandes. La concertation doit ainsi demeurer le mode d’action privilégié jusqu’à la mise en fonctionnement effective de cette nouvelle ligne et ne peut pas se limiter à une présentation introductive.
Communiqué de Marc-Antoine JAMET
Maire de Val-de-Reuil, Conseiller régional de Normandie
6
MAR
2016
Entre l’Armée et la Nation, le lien est politiquement indispensable. Pas d’armée républicaine qui ne soit, pour justifier son existence, au service de la Nation. Pas de Nation respectée et puissante qui ne puisse s’appuyer, pour la défendre, sur une armée puissante et respectée. Ce lien autrefois était évident. Génération après génération, les jeunes Français passaient douze mois à servir leur pays dans un cadre militaire. Certains s’y ennuyaient prodigieusement. Préjugés, hostilité, incompatibilité, ils y mettaient parfois du leur. Mais, le plus souvent, ils n’en étaient pas responsables. L’institution avait vieilli. Ses moyens étaient dérisoires et ses objectifs, faute d’un ennemi clairement désigné, effacés. D’autres s’en souviennent comme d’une période d’apprentissage et d’accomplissement. Ce fût mon cas.
Nous étions en 1983. Major de ma promotion d’EOR, je fus nommé à la tête d’un Groupement d’Instruction, à Satory, dans un régiment de la 2eme DB qui souffrait d’une pénurie d’officiers. On ne se contentait pas d’y marcher en ordre et en cadence. J’y ai découvert et partagé, avec les 500 jeunes appelés qui m’ont été confiés au fil des mois, les techniques du tir et du combat, la conduite des semi-remorques, des bus et des motos, les méthodes d’enseignement de la lecture et de la natation, beaucoup d’autres choses encore. J’y ai trouvé une véritable fraternité autour des valeurs qu’exigent l’honneur et la Patrie. J’ai appris à commander des hommes, à leur communiquer des ordres et à veiller sur eux. Beaucoup ont fait preuve à mon égard d’amitié. J’en suis fier. On sait que le Président de la République Jacques Chirac a mis fin à ce système et que, depuis, il n’a pas été remplacé. Pour que de nouveau, les Français de toute origine, race, situation, religion, opinion, classe sociale, se connaissent, se rencontrent, se fondent dans un creuset, le service national, devenu civique et solidaire, devrait être généralisé. Malheureusment, ce n’est pas le cas.
Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, la nécessité d’une force armée pour protéger notre pays est de nouveau évidente. L’évolution du monde nous l’a rappelé. Dans l’Eure, à Evreux et Val-de-Reuil, nous mesurons l’importance de la base aérienne 105 et du bassin des carènes. En France, des soldats en armes patrouillent dans nos villes. Tout autour du monde, les unités de l’armée française se battent au Mali et dans la bande sahélienne, pourchassent les mercenaires, les escrocs et les nervis du soi disant Etat islamique en Syrie, en Irak et, peut-être, en Libye, assurent aux émirats arabes unis et sur une large partie du continent africain les missions que prévoient nos accords de défense, répondent aux mandats de l’Organisation des Nations Unies justifiant notre siège permanent au Conseil de Sécurité, matérialisent sur les mers, dans les airs, comme sur terre, la présence de la République Française, de ses idées et de ses principes, jusqu’à nos frontières les plus lointaines. A 20 ans, nombre de ces engagés mènent, pour nous, une guerre cruelle et dangereuse. Ils comptent des morts et des blessés. Ils combattent en notre nom.
Officiers, sous-officiers et militaires du rang, ces femmes et ces hommes qui risquent leur vie, donnent leur énergie, offrent leurs compétence et leur jeunesse, ne méritent pas seulement notre reconnaissance et notre admiration. Nous leur devons un soutien sans faille et une vraie proximité. Nous nous devons d’être à leurs côtés dans la sympathie et la compréhension. C’est en cela que le lien Armée/Nation a changé. Imposé, immanent, irréfragable, naguère, il se doit d’être aujourd’hui spontané, expliqué, accepté. Comme Maire de la plus jeune commune de France, Ville faite de diversités et de particularités, je participe à la construction et à la consolidation de notre identité profondément française, à chaque manifestation patriotique, à chaque événement national, en invitant chacune, en invitant chacun à célébrer la communion entre Armée et Nation. C’est un des piliers de notre démocratie. Il doit être solide. Il doit être vivant.
Marc-Antoine JAMET, Maire de Val-de-Reuil, Conseiller régional de Normandie, Premier Secrétaire de la Fédération du Parti Socialiste de l’Eure (Commandant de réserve)